
Le 30 novembre 2015, la COP 21 ouvre ses portes à Paris et débouche le 12 décembre sur l’Accord de Paris. Les gouvernements de plus de 190 pays s’engagent à ce que le réchauffement global ne dépasse pas 2 °C d’ici à la fin du siècle. Quel rôle joue les lobbys dans ces négociations ?
En effet, cet accord n’oblige en rien les multinationales, en particulier les plus polluantes d’entre elles. Les entreprises multinationales sont absentes du contenu des négociations. L’Accord de Paris sur le climat ne porte pas sur les multinationales, mais sur les engagements que les États prennent. Le terme « entreprises » n’apparaît même pas dans le texte de l’Accord. À la COP de Dubaï en 2023, la coalition « Kick big polluters out » a dénombré 2500 lobbyistes des énergies fossiles.
De la première COP organisée en 1995 à Berlin à la vingt-sixième organisée à Glasgow (Écosse) en 2021, il n’a jamais été question de limiter l’extraction de charbon, gaz et pétrole.
Maxime Combes, économiste à l’AITEC (Association de solidarité internationale engagée pour la justice économique, sociale et écologique), co-auteur de Multinationales, une histoire du monde contemporain aux éditions La Découverte