
Au lendemain de la plus importante attaque aérienne ukrainienne contre le territoire russe depuis le début du conflit entre Moscou et Kiev, l’armée russe a lourdement frappé mercredi des "infrastructures essentielles" du réseau énergétique en Ukraine.
Une nouvelle attaque "massive" qui a provoqué des coupures d’électricité dans plusieurs régions de l’Ukraine. La Russie a lancé, mercredi 15 janvier, près de 120 missiles et drones contre le réseau énergétique ukrainien.
"En plein hiver, la cible des Russes reste inchangée : notre secteur énergétique. Parmi les cibles se trouvent des infrastructures gazières et des installations énergétiques qui assurent une vie normale à la population", a écrit Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, dénonçant une attaque "massive". (...)
Moscou a utilisé 43 missiles balistiques et de croisière et 74 drones de combat, selon l’armée de l’air ukrainienne. Trente missiles et 47 drones ont été abattus, selon cette source. Les frappes ont notamment visé les régions de Kharkiv (Est), de Lviv et d’Ivano-Frankivsk (Ouest). (...) (...)
Volodymyr Zelensky en Pologne
Le chef de l’État ukrainien est arrivé dans la matinée en Pologne voisine, qui vient de prendre la présidence tournante de l’Union européenne.
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a assuré que Varsovie contribuerait à "accélérer" l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne.
Plus tard dans la journée, Volodymyr Zelensky a exhorté ses alliés occidentaux à dépenser 250 milliards de dollars (242 milliards d’euros) d’actifs russes gelés afin d’acheter des armes pour son pays et l’aider à combattre les forces russes.
"L’Ukraine prendra cet argent, en affectera une grande partie à la production nationale et à l’importation de ces types d’armes que l’Ukraine ne possède pas", a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse dans la capitale polonaise.
Au total, quelque 300 milliards de dollars d’avoirs russes ont été gelés après le début de l’invasion de l’Ukraine.
Les pays du G7 s’étaient mis d’accord en 2024 pour un prêt global de 50 milliards de dollars à Kiev, financé par les intérêts que produisent ces capitaux russes. La semaine dernière, l’UE a versé à l’Ukraine les trois premiers milliards d’euros correspondants.
Le soutien de la Pologne, force motrice au sein de l’UE, est très important pour Kiev, notamment dans le contexte du retour lundi à la Maison Blanche du républicain Donald Trump et des doutes sur la pérennité de l’engagement américain vis-à-vis l’Ukraine.
Le sénateur Marco Rubio, désigné secrétaire d’État par Donald Trump, a appelé mercredi à une "diplomatie audacieuse" des États-Unis pour mettre un terme à la guerre en Ukraine. Lors de son audition de confirmation au Sénat américain, il a jugé que la Russie ne pouvait pas conquérir "l’ensemble de l’Ukraine", mais que cette dernière ne parviendrait pas non plus à "repousser ces gens jusqu’à l’endroit où ils se trouvaient la veille de l’invasion" lancée en février 2022. (...)