
Les juges d’instruction parisiens ont ordonné la remise en liberté sous contrôle judiciaire du militant, mais le parquet de Paris s’y est opposé.
la cour d’appel devra trancher. Le porte-parole kanak n’est donc pas encore libre.
Le référé-détention opposé par le ministère public fait que Christian Tein, en détention provisoire au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach, dans le Haut-Rhin, depuis juin 2024, va rester dans l’immédiat en prison.
Selon une source, au moins trois autres indépendantistes détenus dans l’Hexagone, Dimitri Qenegei, Guillaume Vama et Erwan Waetheane, ont bénéficié du même élargissement par les juges d’instruction et ont fait l’objet de la même opposition par le parquet.
« Un place centrale comme commanditaire »
Avant l’opposition du parquet de Paris, les trois juges d’instruction qui ont interrogé Christian Tein, 57 ans, le 27 mai à Paris, ont accepté mardi sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie et d’entrer en contact avec 13 autres protagonistes du dossier.
Les magistrats ont notamment estimé qu’à ce stade de la procédure, il n’est pas démontré que Christian Tein ou d’autres mis en examen auraient préparé un attroupement armé ou un groupement violent, selon la source proche du dossier.
De même source, les juges d’instruction ont aussi relevé l’éloignement géographique important subi par Christian Tein avec la Nouvelle-Calédonie, distante de l’Hexagone de plus de 16 500 kilomètres.
Le parquet s’est opposé à cette libération, estimant que Christian Tein a occupé une place centrale comme commanditaire d’un plan d’actions violentes contre l’État et qu’il pourrait vouloir se soustraire à la justice grâce à des complices, s’il parvenait à rejoindre la Nouvelle-Calédonie grâce à sa remise en liberté.
Un juge de la cour d’appel de Paris doit dire dans les 48 heures s’il suspend ou non l’ordonnance de mise en liberté. Si c’est bien le cas, Christian Tein resterait en détention, et la chambre de l’instruction aurait ensuite dix jours pour confirmer ou infirmer la remise en liberté.
Ses avocats dénoncent l’opposition du parquet de Paris (...)