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France24/AFP
Plus de 3 000 fûts de déchets radioactifs cartographiés dans l’Atlantique
#nucleaire #dechetsradioactifs #Atlantique #ecosystemes
Article mis en ligne le 15 juillet 2025
dernière modification le 12 juillet 2025

Une équipe de scientifiques a passé un mois dans les eaux de l’Atlantique en juin 2025 pur cartographier des fûts de déchets radioactifs coulés dans l’océan entre 1950 et 1990. L’objectif : évaluer les conséquences d’éventuels rejets sur les écosystèmes marins.

Une équipe de scientifiques a cartographié pendant un mois 3 350 fûts de déchets radioactifs, immergés au fond de l’Atlantique Nord-Est, sans constater pour le moment de radioactivité anormale, ont-ils indiqué vendredi 11 juillet à leur retour à Brest.

Menée à bord du navire L’Atalante, de la flotte océanographique française, cette expédition baptisée NODSSUM visait à cartographier la zone d’immersion principale de milliers de fûts de déchets radioactifs, immergés par des pays européens entre 1946 et 1993.

Ces immersions étaient à l’époque considérées comme une solution normale de gestion des déchets issus de l’industrie nucléaire. (...)

Des états de conservation variables

Une cinquantaine de fûts ont été photographiés dans un état de conservation variable, avec une surface corrodée et colonisée par des anémones. Des fuites de matière inconnue, probablement du bitume, ont également été constatées sur certains fûts.

Les outils de mesure de radioprotection ont fait état de valeurs du même niveau que le bruit de fond environnemental. Mais des mesures plus fines en laboratoire sur des sédiments, de l’eau et des poissons doivent être réalisées dans les mois qui viennent. (...)

Jusqu’en 1993, plus de 200 000 fûts remplis de déchets radioactifs ont été jetés par plusieurs États européens dans la plaine abyssale de l’océan Atlantique Nord-Est, dans les eaux internationales, à plus de 4 000 mètres de profondeur.

En juin 1984, le CEA et l’Ifremer avaient déjà effectué une campagne photographique sur la même zone d’immersion en Atlantique Nord, à 4 500 mètres de profondeur : six conteneurs avaient été photographiés et semblaient intacts mais portaient des marques de corrosion. (...)