
Une nouvelle manifestation en appui aux prisonniers politiques au Chili aura lieu à Paris, lundi 24 août 2020, place Salvador Allende, entre 17h30 et 19h30. Il y a un mois, nous nous étions déjà réunis au Trocadéro. Les raisons en sont les mêmes… mais plus graves qu’il y a un mois.
En territoire Mapuche, 26 prisonniers politiques demeurent en grève de la faim dans les prisons d’Angol, de Lebu et de Temuco. Certains sont en situation critique et ont dépassé les 100 jours de jeûne. Des milices d’extrême-droite armées ont attaqué dans la nuit du 1er août des communautés Mapuche qui occupaient pacifiquement les mairies de plusieurs localités d’Araucanie, en solidarité avec leurs prisonniers en grève de la faim. La méthode rappelle les pogroms nazis. Il y a quelques jours une mère et sa fille, militantes mapuche écologistes, ont été retrouvées mortes chez elles (suicide selon le communiqué de la police).
2 500 jeunes mis en examen pour infraction aux lois sécuritaires, au cours des manifestations de la révolte sociale qui a commencé le 18 octobre dernier, attendent avec angoisse leur jugement à la lumière des récentes condamnations prononcées par la « justice » chilienne.
Les prisonniers politiques dits « historiques » n’ont toujours pas droit aux bénéfices pénitentiaires prévus par la loi. (...)
Pour sa part, Piñera en désignant comme nouveau « premier ministre » Victor Pérez (militant pinochetiste de la première heure), fait revenir ouvertement l’extrême droite chilienne aux manettes. Ce dernier, dès sa prise de fonctions, a encouragé les hordes fascistes en territoire Mapuche et nie l’existence de prisonniers politiques dans le pays. Ainsi, le Chili ressemble, chaque jour un peu plus, à une véritable dictature, tout en conservant les habits et le masque d’une démocratie.
Nous demandons instamment la protection internationale de la vie des prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim et de toutes et tous les prisonnier-e-s politiques au Chili. Nous exigeons que les mesures de protection accordées aux prisonniers de droit commun, en raison de la pandémie, bénéficient aussi aux prisonniers politiques qui en ont été exclus.
Nous vous invitons à soutenir ces revendications et à participer activement au boycott des produits chiliens tant qu’il y aura des prisonniers politiques au Chili. (...)