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France24/AFP
Retraites : l’Assemblée adopte un texte à portée symbolique réclamant l’abrogation de la réforme
#retraites #AssembleeNationale
Article mis en ligne le 6 juin 2025
dernière modification le 5 juin 2025

L’Assemblée nationale a adopté jeudi une résolution à la portée symbolique demandant l’abrogation du passage de l’âge de la retraite à 64 ans, ce qui constitue le premier vote dans l’hémicycle sur le sujet. Le texte, voté avec l’appui de la gauche et du RN, n’a pas valeur de loi.

Un vote symbolique contre la réforme des retraites. L’Assemblée nationale a adopté jeudi 5 juin une résolution demandant l’abrogation du passage de l’âge de départ à 64 ans. Il s’agit du premier vote dans l’hémicycle sur ce sujet, mais le texte ainsi adopté n’a pas valeur de loi.

À quelques jours de la fin des travaux du "conclave" de partenaires sociaux censés se replonger dans le dossier des retraites, les députés ont adopté une résolution déposée par le groupe GDR (communistes et ultra-marins), lors d’une journée dédiée à ses textes. (...)

À la tribune, le président du groupe, Stéphane Peu, a dénoncé le passage à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, adopté sans vote en mars 2023 grâce au recours à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. "La plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005", a-t-il lancé.

Adoptée par 198 voix contre 35, avec l’appui de la gauche, du Rassemblement national et d’une partie du groupe centriste Liot, la résolution n’aura aucune valeur normative. Mais les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation, alors qu’une journée de manifestation et de grèves est justement organisée jeudi, à l’appel de la CGT.

Quelque 165 points de rassemblement sont prévus en France. À Paris, le cortège s’élancera à 14 h depuis l’École militaire et doit passer à proximité du lieu où la concertation sur les retraites se poursuit.

Le PCF réclame l’abrogation ou le référendum (...)

Le RN, mais aussi le groupe Liot et les Insoumis ont mené différentes initiatives parlementaires pour tenter d’obtenir un vote, sans succès. La dernière en date étant celle de LFI, fin novembre. La proposition de loi des Insoumis n’avait pu aboutir, victime de l’obstruction du camp gouvernemental. (...)

Menace de censure

Le sujet des retraites a retrouvé une actualité en janvier, à la faveur du compromis noué entre le Premier ministre François Bayrou et le groupe PS à l’Assemblée.

Ces derniers ont accepté de ne pas censurer son gouvernement contre un ensemble de promesses, dont celle de remettre en chantier la réforme des retraites.

Mais l’enthousiasme a rapidement laissé place à la déception. Après avoir appelé à des discussions "sans totem ni tabou", le Premier ministre a successivement imposé l’objectif d’un équilibre financier en 2030, puis fermé la porte à un retour aux 62 ans. Les syndicats FO et CGT ont claqué la porte dès le début des discussions.

Les organisations restant autour de la table prévoient de clore leurs travaux le 17 juin. Pour l’instant, le Medef n’a exprimé aucune ouverture quant aux demandes des syndicats de salariés, qui veulent notamment obtenir des possibilités de partir plus tôt pour les femmes qui ont eu des enfants, ou pour les personnes ayant travaillé dans des conditions pénibles ou usantes. (...)

Quant aux députés socialistes, ils agitent de nouveau la menace d’une censure du gouvernement Bayrou, si ce dernier ne soumet pas au Parlement un éventuel accord entre les partenaires sociaux.