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Rétro 2024 : de la Tunisie à la Pologne, une année de reportages auprès des migrants
#migrants #immigration #infomigrants
Article mis en ligne le 29 décembre 2024
dernière modification le 27 décembre 2024

De la Tunisie, au Sénégal, en passant par la Pologne ou encore la Bulgarie, InfoMigrants est allé recueillir tout au long de l’année 2024 la parole des exilés et documenter ce qu’il se passe sur ces territoires de transit ou d’installation. Voici nos reportages.

1/ Au Sénégal, à la rencontre de jeunes tentés par un départ vers l’Europe

InfoMigrants est allé au Sénégal, en banlieue de Dakar, à la rencontre de jeunes - et moins jeunes - qui souhaitent rejoindre l’Europe. En cause : l’inflation, la crise du Covid et de la pêche... Certains sont restés mais ont aussi perdu un proche dans la traversée de l’Atlantique vers les Canaries espagnoles. D’autres encore sont rentrés après l’échec de leur rêve européen. (...)

2/ À Calais, un mois de reportage au plus près des migrants

Pendant un mois, à l’hiver 2024, InfoMigrants a pris ses quartiers à Calais. La rédaction a suivi la situation inédite sur le littoral nord de la France à l’heure où les décès atteignent des records : plus de 70 morts en 2024 lors des traversées.

La rédaction est partie à la rencontre de survivants de naufrage, traumatisés par leur expérience dans la Manche. Nous avons aussi donné la parole aux exilés déterminés à l’idée d’atteindre l’eldorado britannique, après des années d’errance en Europe. Ils nous ont également raconté leur conditions de vie dans les campements insalubres de Calais ou Grande-Synthe, où leur quotidien est rythmé par les démantèlements des autorités. (...)

InfoMigrants s’est également penché sur le sort des mineurs non accompagnés et des femmes, encore plus exposés à la violence de la rue et aux risques d’exploitation. (...)

3/ En Tunisie, auprès des Subsahariens traqués par les autorités

Depuis presque deux ans, les migrants d’Afrique subsaharienne vivant en Tunisie sont la cible de violences de la part de la population et des autorités. Les exilés sont régulièrement interpellés dans les rues, les commerces, sur leur lieu de travail ou à leur domicile puis envoyés dans des zones désertiques aux frontières avec l’Algérie ou la Libye. Ceux interceptés en mer, y compris les femmes et les enfants, connaissent le même sort. (...)

4/ Au Royaume-Uni, secoué par des émeutes anti-migrants

Pendant plusieurs jours, au mois d’août, des violences - inédites depuis une dizaine d’années - ont éclaté dans toute l’Angleterre et en Irlande du Nord. Des villes comme Londres, Belfast, Liverpool, Southport, Hull, Halifax, Aldershot, Bolton, Weymouth, Hull, Sunderland.... ont été secouées par des émeutes qui ciblaient principalement des lieux musulmans ou des structures liées à l’immigration (centres d’accueil pour migrants, notamment). (...)

Ce déchaînement de violences mené par des groupuscules d’extrême droite a débuté juste après la terrible attaque au couteau de Southport (nord-ouest de l’Angleterre), lundi 29 juillet, au cours de laquelle trois fillettes ont perdu la vie. Le suspect avait été présenté comme un demandeur d’asile de confession musulmane. Il était en fait né à Cardiff, au Pays de Galles, et sa famille est, selon les médias britanniques, originaire du Rwanda. (...)

5/ À Chypre, où des dizaines de migrants sont bloqués dans la zone tampon

Depuis le mois de mai, des dizaines de migrants iraniens, afghans, camerounais, syriens ou somaliens sont bloqués dans la zone tampon contrôlée par l’UNFICYP, la force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre. Cette ligne de 180 km de long sépare le sud de l’île, membre de l’Union européenne (UE), du nord, administrée par la Turquie. Les autorités du sud refusent de laisser entrer les exilés sur leur territoire. (...)

6/ En Pologne, à la frontière biélorusse, un "cauchemar" pour les migrants

Depuis 2021, des milliers de personnes ont tenté de franchir la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. L’Union européenne (UE) ne cesse de dénoncer une "attaque hybride" menée par le président Alexandre Loukachenko, allié de Vladimir Poutine, pour déstabiliser l’Europe. (...)

Dans la zone frontalière, les migrants sont régulièrement refoulés par les autorités polonaises, au mépris du droit international. Les ONG dénoncent les méthodes brutales des gardes-frontières. (...)

Une fois arrivés sur le sol polonais, les migrants, y compris des mineurs, sont transférés dans des centres fermés. L’enfermement dans ces structures, dont l’aménagement s’apparente à la prison, ont de lourdes conséquences psychologiques sur les exilés. Qui peuvent aboutir, dans certains cas, à des tentatives de suicide. (...)

7/ En Irlande, débordée par l’afflux de migrants

Cette année, l’Irlande a vu affluer un grand nombre de migrants venus pour la plupart de l’Angleterre voisine - les exilés fuyant la politique migratoire britannique et notamment le "Plan Rwanda", finalement abandonné par le nouveau gouvernement travailliste. (...)

Pour tenter de répondre à la demande croissante, les autorités irlandaises ont monté à la hâte des centres faits de grandes tentes militaires et de lits superposés. Mais les migrants hébergés dans ces structures se plaignent de leurs conditions de vie : manque d’hygiène, d’électricité ou encore d’intimité. Certains refusent donc de s’y rendre, tandis que d’autres préfèrent retourner vivre sous une tente dans la rue. (...)

8/ En Bulgarie, régulièrement accusée de refoulements illégaux (...)

La rédaction s’est aussi intéressée aux centres de détention bulgares, utilisés pour enfermer les exilés déboutés, ceux encore en recours, et même les demandeurs d’asile. Accès restreint au téléphone, présence de nuisibles, violences commises par les gardiens... Les témoignages recueillis par InfoMigrants sur les centres de détention décrivent une réalité brutale.