
Les tensions géopolitiques se sont invitées au salon du Bourget dès son ouverture lundi matin, avec la condamnation ordonnée par le gouvernement français de stands d’industriels d’armement israéliens, sur fond de guerre à Gaza et de conflit avec l’Iran.
Même fortement réduite, la présence d’Israël, l’un des leaders des capacités militaires de pointe dans l’aérospatial, constituait déjà une source de tensions, alors que l’État poursuit son offensive sur Gaza après l’attaque meurtrière du Hamas en octobre 2023 et a lancé la semaine dernière des frappes de grande ampleur contre l’Iran, qui a riposté.
Le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté mardi la requête d’associations qui demandaient l’exclusion du salon des entreprises israéliennes au nom du risque de perpétuation de "crimes internationaux".
De leur côté, les élus du département de Seine-Saint-Denis n’étaient pas présents à l’arrivée lundi matin du Premier ministre François Bayrou, contrairement à la tradition, également en signe de protestation contre la présence de ces entreprises. (...)
Dans un contexte international tendu, sur fond de guerre en Ukraine et avec l’intention de l’Europe de renforcer sa souveraineté stratégique, le salon est particulièrement attendu sur le thème de la défense. (...)
Autre dominante : les guerres commerciales lancées début avril par le président américain, Donald Trump, sont lourdes de menaces pour une industrie aéronautique aux chaînes d’approvisionnement mondialisées.
La féminisation sera aussi l’un des fils rouges de cette édition du salon, organisé depuis 1909 tous les deux ans, le premier jour d’ouverture au grand public, vendredi, étant consacré aux femmes.
Le même jour, le président Emmanuel Macron est attendu avec un discours sur la nouvelle stratégie spatiale française.