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Six ans après #MeToo, les médias se sont-ils remis en question ?
#MeToo #medias
Article mis en ligne le 7 octobre 2023
dernière modification le 6 octobre 2023

Après #MeToo, la presse a repensé sa façon de traiter les violences sexuelles. Mais beaucoup reste à faire, comme le déplore l’association #MeTooMedia, qui tenait un colloque ce mercredi 4 octobre, à l’occasion de l’anniveraire du mouvement.

Ce qui a changé ? Tout et rien à la fois. » Pour les six ans du mouvement #MeToo, propulsé le 5 octobre 2017 par la parution dans le New York Times d’une enquête accablante sur Harvey Weinstein, l’association #MeTooMedia réunissait, mercredi à Paris, journalistes, avocats, militantes, responsables RH… pour réfléchir à l’évolution, en France, du traitement médiatique des violences sexistes et sexuelles. Et le constat est… mitigé. « Que le sujet soit pris au sérieux, qu’on ait même cette conversation, ne serait pas allé de soi auparavant », a d’abord applaudi Lenaïg Bredoux, codirectrice éditoriale de Mediapart, avant d’ajouter : « Mais certaines problématiques restent encore mal connues et donc mal comprises, comme celle des violences psychologiques. »

Dans les médias, pas de doute : les enquêtes se sont multipliées, modifiant la perception de ce qui relève – ou non – de la « vie privée » des personnalités. « Le portrait que nous préparons pour l’année prochaine sur Gérard Depardieu [mis en examen pour viols, ndlr] ne ressemblera probablement pas à celui que nous lui avions consacré il y a dix ans », a reconnu le présentateur de Complément d’enquête Tristan Waleckx.

Interroger ses pratiques

N’empêche, a rappelé Cécile Thimoreau, la secrétaire générale de #MeTooMedia, de nombreux réflexes journalistiques tombent toujours à côté de la plaque, et impriment des imaginaires oppressifs. (...)

« À France Télévisions, des milliers de salariés ont été formés sur les violences et le harcèlement, a affirmé Yannick Monsnereau, responsable Égalité des chances, inclusion et diversité au sein du groupe public. Mais c’est un travail qu’il faut refaire constamment. Le sexisme est aussi présent parmi les nouvelles générations. »