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RFI
Soudan : des dizaines de milliers de victimes à El-Fasher selon l’université américaine de Yale
#Soudan #ElFasher
Article mis en ligne le 18 décembre 2025

Au Soudan, deux mois après la prise d’El-Fasher, au Darfour, par les forces paramilitaires du général Hemetti. Des chercheurs de l’Université américaine de Yale disent avoir identifié 150 sites ressemblant à des charniers à travers la ville d’El-Fasher. Ces sites ont pu être identifiés grâce à l’analyse d’images satellites prises toutes les 24h de la fin octobre, quand la ville est tombée, jusqu’à la fin novembre. Dans un raport publié ce 16 décembre, le laboratoire de recherche humanitaire de Yale estime que les paramilitaires FSR ont détruit et caché les preuves des tueries commises à grande échelle. Un bilan qui s’élèverait à plusieurs dizaines de milliers de morts.

Cent-cinquante sites ressemblant à des charniers ont été identifiés dans et autours la ville d’El-Fasher, dans l’Etat du Darfour, à l’ouest du Soudan. Un tiers de ces sites sont situés à Daraja Oula, dernier quartier où s’étaient réfugiés de nombreux civils juste avant que la ville ne tombe.

Ces charniers qui sont apparus à différents endroits de ce quartier d’El-Fasher et sur plusieurs jours, suggèrent, selon les chercheurs, que les paramilitaires se sont déplacés dans le quartier, tuant systématiquement les civils barricadés dans leurs maisons. 83 sites ont également été identifiés en dehors de la ville, le long de routes. Preuve selon ces chercheurs que des civils ont été exécutés alors qu’ils tentaient de fuir.

Le rapport révèle également, dans une vingtaine de sites, des traces de feu suggérant que les corps y ont été brûlés. Dans huit autres sites d’importantes quantités de terre ont été retournées. L’étude de ces images satellite sur un mois, indique également que certains charniers ont disparu. Le laboratoire de recherche humanitaire de Yale estime que les FSR ont détruit et caché les preuves des tueries commises à grandes échelles explique Olivia Mooney une des chercheuses à Alexandra Brangeon de RFI. (...)

L’ONU et les ONGs humanitaires demandent régulièrement un accès à El-Fasher où les communications sont toujours coupées.