
L’anguille européenne est en danger critique d’extinction.
Ses populations ont chuté de 90 % en 50 ans.
Cependant la France continue d’autoriser la pêche de ce poisson amphihalin, au cycle de vie partagé entre océan et rivières. Les scientifiques préconisent pourtant depuis 2022 un arrêt total des prélèvements. Notre pays est même l’un des derniers à pratiquer la pêche des civelles, les alevins de l’anguille, y compris à l’intérieur d’espaces protégés comme la Réserve naturelle nationale de la Baie de l’Aiguillon, gérée par la LPO.
Les pêcheurs professionnels sont les seuls à pouvoir pêcher les civelles. Cette pratique légale peut toutefois servir de paravent à un trafic international extrêmement lucratif, où le prix au kilo peut atteindre 6000€. Leur commerce en dehors de l’UE est pourtant interdit par la convention CITES depuis 2010.
Un projet d’arrêté ministériel actuellement soumis à la consultation publique prévoit de réduire légèrement le quota actuel de pêche à la civelle. Ce dernier passerait de 65 tonnes à 55 tonnes pour la saison 2025-2026 puis à 43 tonnes pour la saison 2026-2027. Une diminution largement insuffisante pour stopper l’effondrement démographique et espérer un rétablissement de l’espèce.
Aux côtés d’autres associations de protection de la nature, de restaurateurs et de fédérations de pêche, la LPO demande l’instauration d’un moratoire sur la pêche et la commercialisation de l’anguille européenne, à tous les stades de son développement, couplé à une réduction des autres pressions anthropiques (pollution, discontinuité écologique, asséchement des zones humides, réchauffement climatique, etc.).
Nous avons besoin de vous
pour faire entendre ce message au gouvernement.
Avant le 24 octobre, dites NON au projet d’arrêté ministériel en donnant un avis défavorable et exigez la suspension sans délai de la pêche à l’anguille, à tous ses stades de vie, en France.
Tant que l’espèce n’est pas sauvée de l’extinction, aucune prise ne doit être tolérée ! (...)