
Le gouvernement ne mettra finalement pas fin à l’anonymat sur les réseaux sociaux, mais a adopté plusieurs mesures importantes en matière de protection sur Internet.
Le vote était attendu (le 5 octobre) à l’Assemblée nationale, pour débattre d’une possible levée de l’anonymat sur les réseaux sociaux.
Le suspens n’a finalement pas duré, puisque le sujet a finalement été retiré du projet de loi numérique. Les défenseurs des libertés et le gouvernement étaient unanimement opposés à la mesure, qu’ils jugeaient contraire à la Constitution européenne. Malgré le soutien d’une partie de la majorité, c’est finalement l’exécutif qui a eu le dernier mot, mettant fin à des mois de débats controversés. (...)
Le député Renaissance Paul Midy, bien que soutenu par d’autres membres de la majorité, a finalement décidé de couper l’herbe sous le pied de ses détracteurs, en retirant ses amendements du vote final du projet de loi en première lecture. Une victoire pour beaucoup, y compris au gouvernement où le texte était perçu comme une atteinte grave à la vie privée.
Une autre mesure forte adoptée
Si l’anonymat sur les réseaux sociaux a encore de beaux jours devant lui, les élus du Palais Bourbon ont adopté une autre proposition d’amendement portée par Paul Midy, visant à garantir que 100% des Français et des Françaises pourront avoir accès à une identité numérique gratuite d’ici l’année 2027. Un moyen espère le député de l’Essonne, de faciliter et de sécuriser les démarches administratives en ligne tout en s’imposant comme une étape nécessaire à la transition numérique.
En parallèle, l’Assemblée nationale s’est aussi attaquée à un autre sujet épineux : celui de la mise en place d’une formation obligatoire sur le numérique, pour les élèves de sixième. (...) espérons seulement qu’elle sera correctement appliquée. Rappelons à titre de comparaison que seuls 15% des élèves assistent aux trois cours obligatoires d’éducation à la vie affective et sexuelle au cours de leur scolarité, alors même que celle-ci a été votée depuis le début des années 2000.