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Treize mutuelles appellent à une agriculture française et européenne sans pesticides
#mutuellles #agriculture #pesticides
Article mis en ligne le 10 février 2024
dernière modification le 11 février 2024

« 23 millions de Français souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques. Nous devons stopper les expositions aux poisons identifiés tels les pesticides et l’amiante qui tuent », rappellent 13 mutuelles. Elles formulent plusieurs propositions pour en sortir.

Aujourd’hui, 23 millions de Français souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques. Nous devons stopper les expositions aux poisons identifiés tels les pesticides et l’amiante qui tuent. » C’est en ces termes que 13 mutuelles [1], couvrant plus de 3 millions de Français·es, interpellent le Premier ministre Gabriel Attal, après que ce dernier ait annoncé une pause du plan Ecophyto visant à réduire l’usage des pesticides.

Dans un communiqué commun publié le 6 février, elles rappellent que 200 000 tonnes d’amiante sont toujours présentes dans les bâtiments et que plus de 60 000 tonnes de pesticides sont utilisés chaque année. « Les pesticides polluent l’air, l’eau, la terre, nos aliments et nos corps. Cela doit cesser » affirment-elles.

« Face à l’augmentation inédite des maladies chroniques, tel que le cancer, en partie dû aux pesticides, nous prenons la responsabilité d’interpeller les pouvoirs publics en formulant des demandes pour la prévention et la réparation des préjudices de tous » précisent ces mutuelles. « Nous sommes légitimes à agir car le ministre [du Travail] Ambroise Croizat a donné aux mutuelles cette responsabilité en 1945 : “La Mutualité a sa place marquée dans l’organisation française de la Sécurité sociale. Elle doit être l’élément moteur, l’élément qui prend les initiatives nouvelles et réalise les expériences, qui va de l’avant.” »

Indemniser les victimes des pesticides

Elles rappellent que « la responsabilité d’agir incombe en premier lieu à l’État ». Les mutuelles formulent ainsi plusieurs demandes auprès de Gabriel Attal. Elles revendiquent notamment la création d’une base de données répertoriant la présence d’amiante accessible au public via internet, ainsi que l’amélioration du suivi médical post-professionnel des travailleurs exposés à l’amiante.

Les mutuelles demandent également qu’au même titre que les victimes de l’amiante, les professionnels victimes des pesticides obtiennent une réparation intégrale (...)

Elles demandent aussi l’application de la loi Alimentation (dite EGalim) qui fixait un objectif de 20 % de bio dans les cantines publiques en 2022. « En 2023, nous en sommes à 7 %, déplorent-elles. Cette trajectoire doit donc être amplifiée. À ceux qui brandissent le prix du bio et l’inflation comme arguments, questionnons-nous : l’assiette de nos enfants doit-elle être la variable d’ajustement ? » (...)

Les objectifs fixés par la loi EGAlim n’étant pas atteints, il paraît nécessaire que l’État organise l’accompagnement des collectivités dans la mise en œuvre effective des mesures en faveur du bio dans les cantines. (...)

Elles demandent enfin la mise en œuvre du scénario INRAE (Institut national pour la recherche agronomique et environnementale) pour une agriculture française et européenne sans pesticides en 2050 (...)