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Le Grand Continent
Trump et l’annexion du Groenland : « nous sommes, très franchement, le prédateur dominant ».
#USA #Trump #Groenland #Panama #exremedroite
Article mis en ligne le 25 janvier 2025
dernière modification le 23 janvier 2025

Le républicain du Tennessee Andy Ogles a introduit le 13 janvier une proposition de loi visant à « Autoriser le président à chercher à entamer des négociations avec le Royaume du Danemark pour garantir l’acquisition du Groenland par les États-Unis ».

L’idée d’une annexion du Groenland par Washington est rejetée par l’ensemble du spectre politique groenlandais.

Les cinq partis qui siègent au sein du Parlement de l’île ont revendiqué leurs aspirations indépendantistes ainsi que l’idée véhiculée par les propos de Trump selon laquelle le Groenland serait une « marchandise » à vendre.
Le Groenland est un pays constitutif du royaume du Danemark qui est lui-même membre de l’OTAN et de l’Union européenne.

Si le texte pourrait ne pas être soumis au vote de la Chambre, il témoigne néanmoins de l’infusion de la politique impériale promue par Trump au sein des rangs républicains.

  • Cette initiative fait suite à une autre proposition de loi déposée quelques jours auparavant par Marjorie Taylor Greene visant à renommer le Golfe du Mexique « Golfe d’Amérique ». Le texte a finalement été enterré, Trump ayant agi dès son premier jour à la Maison-Blanche pour renommer le golfe par la voie d’un décret présidentiel visant à « RESTAURER LES NOMS QUI HONORENT LA GRANDEUR AMÉRICAINE ».
  • Le républicain du Dakota du Sud, Dusty Johnson, avait quant à lui déposé une proposition de loi aux côtés de 15 autres élus visant à autoriser Donald Trump à entamer des négociations pour acheter le Canal de Panama. Les co-signataires des trois textes se recoupent largement.
  • Les équilibres parlementaires du 119e Congrès ne laissent que peu de marge pour que la proposition d’Ogles aboutisse. Le GOP ne dispose que d’une courte majorité de deux voix à la Chambre, et la règle du filibuster en vigueur au Sénat nécessite de construire une coalition bipartisane pour transformer une proposition en loi. Le leadership républicain ne soumettra probablement pas le texte d’Ogles à un vote. Les prochaines semaines devraient être consacrées à avancer sur les priorités de l’agenda de Trump communiqué lundi 20 janvier aux législateurs républicains — l’acquisition ou l’annexion du Groenland n’est pas mentionnée.

Tentation impériale et poussée de l’aile droite du trumpisme

Andy Ogles fait partie du House Freedom Caucus, un groupe parlementaire à l’extrême droite du GOP qui, en raison de la faible majorité républicaine, dispose d’un poids considérable dans les négociations. (...)