
Donald Trump a annoncé, jeudi, une suspension des droits de douane sur une grande partie des produits mexicains et un certain nombre de produits canadiens taxés depuis mardi. Une exemption qui court jusqu’au 2 avril. Le président américain doit faire face à l’inquiétude grandissante des entreprises et des consommateurs américains après le déclenchement de sa guerre commerciale contre le Mexique et le Canada, ayant entraîné des turbulences boursières.
Le président américain a également signé jeudi un décret élargissant l’exemption de droits de douane à un certain nombre de produits canadiens et abaissant ceux imposés à la potasse, utilisée comme engrais par l’agriculture américaine.
Ces décisions interviennent alors que les droits de douane ont provoqué des accès de fièvre sur les marchés, mais aussi auprès des entreprises et des consommateurs.
"Je ne regarde même pas les marchés", s’est défendu Donald Trump après les annonces de pause dans la taxation de produits mexicains et canadiens. Le magnat des affaires new-yorkais a pourtant la réputation de suivre avec attention les mouvements de la Bourse pour évaluer les résultats de ses politiques.
Le ministre américain des Finances Scott Bessent a déclaré quant à lui qu’il n’était "pas inquiet au sujet de l’inflation" qui pourrait découler du relèvement par Washington des taxes sur les importations.
"Sur le temps long, je ne suis pas inquiet au sujet de l’inflation", a-t-il affirmé lors d’un événement organisé par le Club économique de New York, estimant que les droits de douane auraient un impact "ponctuel". (...)
"Cet accord court jusqu’au 2 avril", a-t-il ajouté, soit la date d’entrée en vigueur des droits de douane dits réciproques, qui prévoient de taxer les produits en provenance d’un pays au même niveau que les produits américains sont taxés à l’entrée de ce même pays.
Deuxième recul en moins de 24 heures pour Trump
Ces droits de douane réciproques remplaceraient ceux de 25 % annoncés début février et appliqués depuis mardi, après une première pause d’un mois.
L’ACEUM prévoit en effet l’absence de taxation sur les produits échangés entre les trois pays, dès lors qu’ils répondent à un cahier des charges de l’accord. (...)
L’immense majorité des produits échangés entre le Canada, les États-Unis et le Mexique respectent ce cahier des charges.
Il s’agit du deuxième recul en moins de 24 heures de la part du président américain, qui a accordé une pause d’un mois aux pièces automobiles et voitures produites dans le cadre de l’ACEUM, sous la pression des constructeurs inquiets de l’impact sur leurs chaînes d’approvisionnement.
Ottawa maintient la pression (...)