
Un tribunal russe a ordonné l’arrestation de Catherine Norris Trent, grand reporter pour France 24, a rapporté mardi l’agence de presse russe Tass. Accusée d’avoir pénétré "illégalement" dans la région frontalière russe de Koursk, la journaliste franco-britannique avait accompagné l’armée ukrainienne sur le terrain. France 24 rappelle que ce reportage "embarqué" est "protégé par les droits accordés aux journalistes en vertu de la convention de Genève et du droit international".
Notre consœur avait eu accès aux zones contrôlées par l’Ukraine dans la région de Koursk au cours d’un reportage "embarqué" avec les forces de Kiev diffusé fin septembre sur l’antenne et sur le site de France 24.
La journaliste franco-britannique avait pu se rendre dans deux villages pour constater les dégâts des combats ayant opposé les deux belligérants et rencontrer des civils russes. (...)
Catherine Norris-Trent était visée par une enquête du FSB pour avoir franchi "illégalement" la frontière de la Fédération de Russie dans la région de Koursk.
Des poursuites contre d’autres journalistes européens
Cette procédure a été engagée à titre contumace. Notre journaliste risque une arrestation si elle se rend sur le territoire russe.
Ce n’est pas la première fois que Moscou tente d’intimider des médias occidentaux. La Russie a déjà engagé des poursuites pénales contre d’autres journalistes ayant réalisé des reportages à Koursk. Des procédures ont notamment été ouvertes contre des journalistes de la chaîne de télévision américaine CNN, de la chaîne italienne RAI ou encore de l’allemande Deutsche Welle.
Les journalistes visés par ces enquêtes ne semblent pas se trouver en Russie mais y risquent jusqu’à cinq ans de prison, selon le Code pénal russe. (...)
Voir le reportage de Catherine Norris-Tren (3’16)
Reportage exclusif : France 24 à Koursk, région russe, avec l’armée ukrainienne