
Le président du Venezuela Nicolas Maduro se prépare à décréter l’état d’urgence sur tout le territoire en cas d’"agression" des États-Unis qui ont déployé des navires de guerre dans les Caraïbes, a-t-il déclaré lundi 29 septembre à la télévision publique.
"Aujourd’hui a commencé le processus de consultation (...) pour décréter un état de commotion extérieure (état d’exception, NDLR) conformément à la constitution et protéger notre peuple, notre paix, notre stabilité si le Venezuela était agressé par l’empire américain, agressé militairement", a-t-il dit", avait souligné la vice-présidente.
Un peu plus tôt dans la journée, la vice-présidente Delcy Rodriguez avait annoncé que Nicolas Maduro "a signé le décret sur les troubles extérieurs" lors d’une cérémonie avec le corps diplomatique. Une source gouvernementale avait précisé à l’AFP sous couvert d’anonymat que le décret n’était pas encore entré en vigueur : "La vice-présidente a présenté le document pour montrer que tout était prêt et que le président pouvait le promulguer à tout moment".
Ce décret "confère des pouvoirs spéciaux au chef de l’État pour agir en matière de défense et de sécurité" si les États-Unis "osent agresser notre patrie. (...)
Les États-Unis ont déployé il y a plus d’un mois des navires de guerre dans la mer des Caraïbes et affirmé qu’au moins trois embarcations de présumés trafiquants de drogue en provenance du Venezuela avaient été détruites, tuant 14 personnes.
Le président américain Donald Trump a réitéré lundi à l’ONU que les États-Unis utilisaient leur "puissance militaire" pour détruire les "réseaux de trafic du Venezuela" dirigés, selon lui, le président chaviste, qui nie ces accusations et parle d’"exécutions" de pêcheurs dans les Caraïbes.
Alors que Washington a mis sa tête à prix, Nicolas Maduro a invité Donald Trump dans une lettre rendue publique dimanche, à "préserver la paix par le dialogue". (...)