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France24/AFP
Vérification de l’âge en ligne : un dispositif testé dans cinq pays européens, dont la France
#enfants #reseauxsociaux
Article mis en ligne le 15 juillet 2025

Cinq pays européens – la France, le Danemark, la Grèce, l’Italie et l’Espagne – vont tester une application permettant de vérifier l’âge des internautes et d’empêcher les enfants d’accéder à des contenus dangereux, a annoncé lundi la Commission européenne.

(...) "Ce dispositif permettra aux utilisateurs de prouver facilement qu’ils ont plus de 18 ans, ce qui protégera les enfants des contenus inappropriés", a expliqué Henna Virkkunen, commissaire européenne chargée de la Souveraineté technologique.

Il s’agit d’un prototype européen que chaque État membre pourra ajuster en fonction de ses propres règles : par exemple, selon si l’interdiction en vigueur sur Internet concerne des enfants de 12, 13 ou 15 ans. (...)

Cette proposition était particulièrement poussée par la France, la ministre chargée du Numérique, Clara Chappaz, défendant une vérification de l’âge "au niveau européen" pour accéder aux réseaux sociaux.

"L’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans devient possible"

"Grâce à ces lignes directrices, l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans devient possible. C’est une étape décisive et attendue pour protéger nos enfants", a réagi Clara Chappaz dans un communiqué. (...)

L’Union européenne dispose d’un arsenal législatif parmi les plus stricts au monde pour encadrer les géants du numérique. Mais les appels à aller plus loin se multiplient parmi les Vingt-Sept, alors que des études démontrent les effets négatifs des réseaux sociaux sur la santé mentale et physique des jeunes. (...)

Lundi, la Commission européenne a également publié des recommandations à l’attention des réseaux sociaux pour les jeunes, pour permettre par exemple aux mineurs de bloquer plus facilement des utilisateurs. (...)

"Il est primordial de veiller à ce que nos enfants et nos jeunes soient en sécurité en ligne", a déclaré la commissaire Henna Virkkunen. "Les plateformes n’ont aucune excuse pour poursuivre des pratiques qui mettent les enfants en danger."

De son côté, l’Arcom, gendarme du numérique français, a salué des mesures qui reprennent "sur de nombreux points" ses recommandations et a loué "l’affirmation sans équivoque de l’obligation faite aux plateformes destinées aux adultes (y compris les sites pornographiques) de vérifier effectivement l’âge de leurs utilisateurs" partout dans l’UE.

Bruxelles mène actuellement des enquêtes sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram, propriétés du groupe américain Meta, ainsi que sur TikTok, dans le cadre de son nouveau Règlement sur les services numériques (DSA). Il est reproché à ces plateformes de ne pas suffisamment protéger les enfants des contenus nuisibles.

Fin mai, la Commission a également ouvert une enquête sur quatre sites pornographiques – PornHub, Stripchat, XNXX, et XVideos – soupçonnés de ne pas empêcher l’accès des enfants aux contenus pour adultes.