Voice of America (VOA ou VoA) est un réseau international de radiodiffusion financé par le gouvernement fédéral des États-Unis. Il s’agit du plus grand et du plus ancien des radiodiffuseurs internationaux américains, produisant des contenus numériques, télévisuels et radiophoniques en 48 langues pour des stations affiliées dans le monde entier[3][4][5][6] Son public cible et principal est constitué de non-Américains vivant en dehors des frontières des États-Unis, en particulier dans des pays où la liberté de la presse ou le journalisme indépendant n’existent pas. Le 15 mars 2025, les services et les chaînes de Voice of America ont cessé de diffuser des informations et d’autres programmes réguliers à la suite d’un décret du président Donald Trump.

La VOA a été créée en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale. S’appuyant sur l’utilisation par les Américains de la radio à ondes courtes pendant la guerre, elle a d’abord servi d’outil de lutte contre la propagande et la désinformation de l’Axe, mais s’est développée pour inclure d’autres formes de contenu, comme des programmes de musique américaine, dans le cadre de la diplomatie culturelle. Pendant la guerre froide, ses activités se sont développées dans le cadre de la lutte contre le communisme et ont joué un rôle dans le déclin du communisme dans plusieurs pays. Tout au long de ses activités, elle s’est efforcée de diffuser des informations non censurées à des résidents soumis à des régimes restrictifs, allant même jusqu’à diffuser des émissions derrière le rideau de fer. En réaction, certains pays ont commencé à investir dans la technologie pour brouiller les émissions de la VOA. Dans la Russie post-soviétique de Vladimir Poutine, la VOA a été désignée comme "agent étranger" et bloquée au même titre que d’autres radiodiffuseurs internationaux occidentaux, mais ses programmes parviennent toujours aux auditeurs russes par d’autres moyens.

Elle a son siège à Washington et est supervisée par l’Agence américaine pour les médias mondiaux (USAGM), une agence indépendante du gouvernement américain financée avec l’approbation du Congrès, qui supervise également Radio Free Europe/Radio Liberty[9]. Les fonds sont alloués chaque année dans le cadre du budget des ambassades et des consulats. En 2022, la VOA avait une audience mondiale hebdomadaire d’environ 326 millions de personnes (contre 237 millions en 2016) et employait 961 personnes avec un budget annuel de 267,5 millions de dollars[1][10][11].

La VOA a été critiquée pour son rôle de propagande, tandis que des politiques ont été mises en œuvre pour tenter de préserver son exactitude et son indépendance. En 1976, le président américain Gerald Ford a promulgué la charte de la VOA, qui stipule que ses reportages doivent être "exacts, objectifs et complets"[12][13], tandis que la loi américaine de 1994 sur la radiodiffusion internationale (U.S. International Broadcasting Act) interdit toute ingérence éditoriale de la part des représentants du gouvernement. L’agence qualifie ces lois de "pare-feu".

Sous la première administration Trump, la direction de l’agence a été remplacée par des alliés de Trump et il y a eu plusieurs allégations, à la fois internes et externes, d’ingérence dans l’embauche et la couverture pour être fidèle à Trump. Sous la deuxième administration Trump, Kari Lake a été nommée directrice, suscitant des inquiétudes en raison de ses appels passés à emprisonner des journalistes et des opposants politiques. À la suite d’un décret réduisant le financement de l’USAGM le 14 mars 2025, la quasi-totalité des 1 300 journalistes, producteurs et assistants de la VOA ont été mis en congé administratif[14][15]. Le décret présidentiel ordonnait aux responsables de " réduire les performances... au minimum de présence et de fonction requis par la loi "[16]. Le 15 mars 2025, de nombreuses émissions en langue étrangère de la VOA ont remplacé les informations et d’autres programmes réguliers par de la musique[7][17].

Le site web de la Voix de l’Amérique comptait cinq émissions en anglais en 2014 (worldwide, Learning English, Cambodia, Zimbabwe et Tibet). En outre, le site web de la VOA propose des versions en 48 langues étrangères[18][1]. (...)