
Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) font les gros titres en 2014. Si le fiasco de Scarlett Johansson avec Sodastream n’a pas retenu votre attention, peut-être que le boycott de l’American Studies Association des universités israéliennes l’a retenue, ou bien le discours de plus en plus récurrent de Netanyahu à propos des campagnes de relations publiques de millions de dollars, ou encore les offensives juridiques et les efforts diplomatiques pour contrer la menace du BDS. Les pages d’opinion sont pleines de débats, John Kerry a averti Israël qu’il pourrait faire face à une campagne de délégitimation « survitaminée » (« on steroids »), et des voix de tous bords spéculent sur le fait qu’un mouvement de boycott contre Israël pourrait être sur le point de percer dans le grand public.
Mais qu’est-ce que cela signifie réellement dans les supermarchés et les paniers de provisions ? La campagne BDS couvre tous les produits israéliens : c’est une vaste tactique visant à faire pression sur l’État lui-même pour qu’il change. Mais la campagne porte également une attention particulière aux entreprises qui sont réellement impliquées dans – et font des bénéfices considérables de – la politique d’occupation. Ces entreprises pourraient être obligées de faire attention au boycott très bientôt – et elles ne sont pas toujours celles auxquelles vous vous attendez. (...)