Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Street press
A Mayotte, les ONG toujours interdites de Centre de Rétention
Article mis en ligne le 29 octobre 2013

Le ministère de l’Intérieur a publié l’appel d’offres qui permet aux ONG de se porter candidates pour intervenir en centre de rétention. Tous les départements sont concernés ... sauf Mayotte

Le 19 septembre, le ministère de l’Intérieur lançait un appel d’offres pour renouveler le contrat qui régit l’intervention associative dans les centres de rétention. Objectif de ces assos’, les seules à intervenir en CRA : informer les étrangers sur leurs droits et possibilités de recours avant l’expulsion. StreetPress a consulté l’appel d’offre (document ci-contre). Huit « lots » sont proposés, afin de définir quelle ONG interviendra dans 26 centres de rétentions.

Pourtant sur le territoire français il n’y a pas 26 mais bien 27 centres de rétention. Mais comme les années précédentes, le centre de Mayotte n’est pas ouvert aux associations. « Un droit d’exception total », s’indigne David Rohi, responsable de la commission éloignement de la Cimade, une des principales associations qui vient en aide aux sans-papiers.

« Inhumain » Selon le militant, le gouvernement ne souhaite pas voir les ONG s’intéresser de trop près « au pire centre de rétention de France ». Avant de rappeler que pour 2012, le nombre d’expulsés depuis l’île était « équivalent » à la totalité de la métropole, soit un peu plus de 16.000 étrangers. Parmi eux 2.575 enfants ont transité par le centre de rétention, contre moins de 400 dans l’hexagone.

De nombreux rapports officiels pointent les « conditions inhumaines » à Mayotte. (...)

Contacté par StreetPress mercredi, le ministère de l’Intérieur nous renvoie vers la préfecture de Mayotte. Cette dernière rappelle être dans la légalité. Ils affirment par ailleurs que les étrangers en rétention bénéficient « d’actions d’accueil, d’information, de soutien moral et psychologique. » Sans doute menées par la Police Aux Frontières puisqu’aucune ONG n’a accès à ce centre.