Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Reporterre
À cause des sécheresses, les plantes absorbent moins de carbone
L’Icos est une infrastructure de recherche sur les gaz à effet de serre à l’échelle européenne.
Article mis en ligne le 9 septembre 2020
dernière modification le 8 septembre 2020

La sécheresse en Europe réduit l’absorption du carbone et le rendement des cultures, conclut une série de 17 études scientifiques publiées lundi 7 septembre dans un numéro spécial de la revue Philosophical Transactions B, et réalisées dans le cadre de l’infrastructure de recherche Icos (Système intégré d’observation du carbone).

Plus de 200 scientifiques se sont ainsi intéressés à comment la nature et les cultures européennes réagissent à une grande sécheresse, à l’image de celle qui a marqué les trois derniers étés, de 2018 à 2020. Les résultats révèlent qu’en 2018, les puits de carbone ont baissé de 18 %, tandis que les cultures ont enregistré leur niveau de rendement le plus bas depuis des décennies. Ces résultats sont importants car il est probable que la fréquence de ces grandes sécheresses augmente considérablement à l’avenir.

Les études couvrent des régions allant de l’Espagne à la Suède, en passant par la Finlande, la République tchèque, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et la Belgique. (...)

« Plusieurs études montrent que la sécheresse des sols a été encore plus néfaste pour les plantes que les hautes températures ou l’humidité de l’air par exemple », explique Ana Bastos, une scientifique de l’institut Max Planck, en Allemagne, qui fait partie des auteurs principaux du numéro thématique.

Une partie des études a montré qu’à l’échelle européenne, les forêts se sont protégées en réduisant leur évaporation et leur croissance, ce qui a entraîné une baisse de l’absorption de dioxyde de carbone. De manière générale, les puits de carbone ont diminué de 18 %, selon une étude portant sur 56 sites.

Ces études montrent également que la réaction de la végétation à un été très sec dépend beaucoup des conditions climatiques du printemps, voire de l’hiver précédent. (...)