
(...) Ce qui fait le plus défaut en ce moment aux yeux des simples citoyens qui s’intéressent à ces questions est une vision globale, la proposition d’un cadre de discussions, de synthèse et d’action – ce que les partis politiques trop englués dans les structures actuelles se montrent incapables d’organiser.
(...) Le premier obstacle à cette réflexion est « la » dette – en réalité « les » dettes tant la constitution de ce passif et sa structure varient d’un pays à l’autre. Cet obstacle est réel. Les banques disposent, comme le rappelle très simplement Emmanuel Todd, d’un moyen de pression absolu sur les états : rien ou presque ne les empêche (graphiques à l’appui) d’étrangler tout pays qui présenterait des velléités « alter » ou « révolutionnaires ». (...)
Pour revenir à la simplicité volontaire, ce concept aura du mal à s’imposer… à ceux qui n’ont que de très faibles revenus, évidemment. Alors, en effet, l’exemple pourrait venir du gouvernement. La question de Notre Dame des Landes est une parfaite illustration des choix à débattre.
Je n’ai jusqu’ici vu qu’une justification à ce projet : le développement du tourisme aérien low cost. A qui profite ce tourisme ? Certainement pas aux classes les plus démunies.
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Peut-être faudrait-il rappeler aux hommes – riches et pauvres – que leur bonheur n’est possible que dans le développement harmonieux de notre mode d’habiter la terre. Admirer la beauté de la nature sur nos écrans plats ne suffit plus : il faudrait nous rendre acteurs de la reconquête de cet équilibre. Là encore des actions au niveau des états sont cruciales, et seraient décisives dans l’évolution des esprits. (...)
Quant à l’idéal démocratique, partout dans le monde nous constatons que les élections libres et la multiplication des partis n’y suffisent pas. C’est sur la reconstruction d’idéaux (voire d’idéologies en débat) que pourrait renaître une démocratie qui ne s’occuperait de gérer que les objectifs impératifs (survie de l’espèce, fin de la misère, lutte contre la corruption) et les choix démocratiques qualitatifs définis cette fois démocratiquement au sens traditionnel que nous donnons à ce terme.
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