
À force de lire et d’entendre ici et là des avis et des positions sur les mesures prises par Brice Hortefeux à l’égard des Roms et des gens du voyage, j’ai profité d’un camp installé dans mon canton pour aller à la rencontre de celles et ceux qui sont les cibles faciles d’un gouvernement qui développe les idées chipées à Jean-Marie Le Pen.
(...) “Les gens de la politique prennent des décisions comme si nous étions des sauvages. Nous sommes Français comme beaucoup de sédentaires ici. La seule différence c’est que nous vivons dans des caravanes. Lorsque quelqu’un du voyage fait une connerie, c’est toute notre population qui en fait les frais. Quand un sédentaire fait une bêtise, ce ne sont pas tous les sédentaires qui sont visés, alors pourquoi cette différence ? Nous sommes Français depuis 600 ans, nous sommes en grande partie salariés dans des entreprises, nous payons nos impôts, les enfants sont scolarisés.” (...)
“Pour les Roms, c’est encore pire que pour nous et très sincèrement je compatis à leur douleur. S’ils sont maintenant en France, c’est parce que chez eux ils subissaient dix fois plus de brimades que nous. En France, ils pouvaient mieux vivre et maintenant, l’État va les renvoyer vers encore plus de misère.” (...)
Le gadjo a salué tout le monde en pensant à la phrase de Nicolas Sarkozy (Je serai le Président de tous les Français)… Il a aussi pensé à ce président qui se disait celui de la rupture. Effectivement, on peut bien constater qu’elle existe, la rupture.(...)