
Ce vendredi, le Palais de Justice d’Amiens (SOMME) accueillait trois prévenus en comparution immédiate. Jusque-là, rien d’exceptionnel. Pourtant, aux alentours de 14h00 étaient déjà garés devant les véhicules des plus grandes chaînes de télévision
Les grilles du Palais sont fermées avec des chaînes, quatre ou cinq officiers de police discutent devant. Étudiant en droit, je tente une percée dans la cour, sans grande difficulté. Je passe le portique de sécurité, les lieux semblent vident. Je me dirige ensuite vers le couloir des jugements correctionnels et découvre avec étonnement une vingtaine de journalistes et caméramans, attendant devant les portes de la salle (les audiences ne pouvant être filmées). L’ambiance entre eux est tendue.
Après délibérations, la sonnerie retentie, la salle se lève. Le verdict tombe sur le prévenu assis dans sa cage de verre : le jugement est reporté à septembre, et en attendant, ce sera une mise en détention. Le procureur adjoint interrompt la présidente : « Je souhaiterais que la détention s’effectue à Liancourt (OISE) ». Le prévenu ne comprend pas, son avocat s’indigne : « pourquoi mon client est-il enfermé si loin ? Rien ne le justifie ». Peu importe, la juge suit la réquisition.
Les journalistes sortent et rentrent sans arrêts. Ils attendent le moindre petit scoop à publier. Certains osent même utiliser Twitter pendant l’audience ! (...)