
Après le dépôt de deux plaintes évoquant nommément Alexandre Benalla et Vincent Crase, le parquet de Paris a ouvert une enquête, notamment pour violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique.
Le parquet de Paris a annoncé, lundi 30 juillet, l’ouverture d’une enquête pour d’autres violences commises le 1er mai à Paris, cette fois au Jardin des plantes, quelques heures avant les heurts survenus place de la Contrescarpe.
Cette enquête a été ouverte à la suite des plaintes contre X de deux jeunes, de 23 et 24 ans, affirmant avoir été victimes d’une interpellation musclée au Jardin des plantes, où se trouvaient l’ex-collaborateur de l’Elysée Alexandre Benalla et Vincent Crase, employé de La République en marche. (...)
Dans une interview donnée au Journal du dimanche ce week-end, M. Benalla a réfuté toute « intervention » de sa part à ce moment-là. « J’étais derrière les policiers en tant qu’observateur, on peut le voir distinctement, je n’ai ni casque, ni brassard, ni radio », a-t-il affirmé.
Cette nouvelle enquête a été ouverte pour « violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique », « atteinte arbitraire à la liberté individuelle », « usurpation de signes réservés à l’autorité publique », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », « dégradation volontaire d’un bien », en l’espèce d’une vidéo, et « introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles ». (...)
La vidéo en question effacée
Selon Me Grégory Saint-Michel, l’avocat des deux plaignants (un homme et une femme), Vincent Crase, Alexandre Benalla, et le policier qui les accompagnait ce jour-là, sont identifiables sur la vidéo diffusée par Libération.
Alors qu’ils tentaient de sortir du Jardin des plantes, ses clients ont reçu des indications contradictoires, et un des membres du trio, voyant que la jeune femme filmait avec son téléphone, a ceinturé celle-ci et l’a plaquée contre un arbre, a raconté l’avocat à l’Agence France-Presse.
Un des trois membres du groupe lui a alors pris son téléphone et a effacé la vidéo en question, qu’elle a réussi à récupérer grâce à un logiciel spécial, a-t-il ajouté. (...)
« L’argument selon lequel ils [Alexandre Benalla et Vincent Crase] se sont sentis légitimes pour venir au soutien du maintien de l’ordre face à des manifestants violents ne tient pas ici. Il y a une vidéo qui montre le contraire », a fait valoir Me Grégory Saint-Michel.
Pour les violences de la place de la Contrescarpe, une information judiciaire a été ouverte. Alexandre Benalla et Vincent Crase, qui accompagnaient les forces de l’ordre en tant qu’« observateurs », sont notamment mis en examen pour « violences en réunion ». (...)