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Affaire Léonarda : les lycéens veulent une loi
/Politis
Article mis en ligne le 25 octobre 2013

Khatchik est en ligne. Il est dans la maison de sa grand-mère, dans un village à une quarantaine de kilomètres d’Erevan en Arménie. Le son lui parvient avec du retard. Il ne comprend pas toutes les questions que lui posent les journalistes. Eux, en revanche, l’entendent très distinctement dans cette salle de la FCPE, à Paris, où le Réseau éducation sans frontières (RESF) a organisé une conférence de presse ce 21 octobre, « pour faire le point après l’intervention du président de la République » [le 19 octobre à la télévision, ndlr].

Brigitte Wieser de RESF reprend le combiné et redemande à ce lycéen de 19 ans, expulsé de France le 13 octobre, dans quelles conditions il vit son arrivée dans un pays où l’attend un enrôlement forcé dans l’armée : ne s’étant pas présenté à l’appel pour le service militaire, il a été décrété déserteur. Ses parents sont restés en France où il était scolarisé au lycée parisien Camille Jenatzy. Le jour de ses 19 ans, il a été placé en rétention, puis expulsé.

Leonarda, l’arbre qui cache la forêt

L’histoire de Khatchik a fait moins nettement moins de bruit que celle de Leonarda. Mais la notoriété de celle-ci a un peu rejailli sur celui-là. Leonarda devenant, aussi, le nom de code de la lutte contre les expulsions d’élèves aux parents sans-papiers. L’arbre qui cache la forêt. (...)

Pour preuve : les lycéens qui sont descendus dans les rues la semaine du 14 octobre réclamaient le retour de Leonarda ET Khatchik. Et partant, des élèves déjà expulsés, comme Blendon, kosovar de 12 ans, hémiplégique, pour lequel RESF demande sans relâche un visa pour soins. Et des élèves potentiellement expulsables, comme Tika et Ana, petites filles de 11 et 5 ans d’origine géorgienne, scolarisées à Albertville grâce à la mobilisation du réseau et des habitants.