
Confrontée à un printemps exceptionnellement sec et ensoleillé, l’Europe du Nord n’est pourtant pas la seule région du monde à souffrir de la sécheresse, loin s’en faut. La Corne de l’Afrique (1) doit également faire face à des aléas climatiques, la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants aggravant les effets de la sécheresse. Deux saisons consécutives de précipitations nettement inférieures à la moyenne ont ainsi mis à mal la production agricole, épuisé les ressources pastorales et accentué la mortalité du bétail.
Attestant des lourdes retombées de cette conjoncture, on constate des niveaux élevés de malnutrition aiguë sur une large échelle.
D’après la FAO (2), plus de 8 millions de personnes à Djibouti, en Éthiopie, au Kenya et en Somalie ont besoin d’une aide d’urgence.(...)
La situation s’avère tout aussi préoccupante à Djibouti, où un cumul de facteurs fragilise la sécurité alimentaire : sécheresse persistante, élévation des prix alimentaires, taux de chômage élevé et augmentation de l’exode rural. Dans la ville de Djibouti, les pénuries d’eau laissent présager de sérieuses difficultés pour les mois à venir, le pic de la demande se rapprochant dangereusement.
Le défi actuel consiste à permettre aux agriculteurs et aux éleveurs de mettre en œuvre des mesures d’adaptation fiables face à la forte variabilité des conditions météorologiques et à une fréquence accrue d’évènements climatiques extrêmes.(...) Wikio