Albertina documentait la situation au Chili et participait activement en tant que photographe aux manifestations. Elle a documenté la violence faite contre les femmes journalistes et communicatrices.
Tout le matériel photographique qu’Albertina Martínez Burgos a prise des manifestations a disparu.
Aujourd’hui, sa famille exige que les causes de sa mort soient clarifiées.
N’oublions pas son nom, n’oublions pas son visage.
#JUSTICEFORBERTINARTINARTINEZ
Les violations graves des droits humains au Chili visent à punir les manifestants, a dénoncé jeudi une mission d’Amnesty International.
L’ONG a dénoncé de graves violations des droits humains dans un rapport après 20 jours d’observation sur le terrain. Elle a mis en lumière l’utilisation d’armes militaires dans la répression de manifestations pacifiques, la torture, les abus sexuels, les mutilations aux yeux résultant de l’utilisation d’armes anti-émeutes et létales ou de l’utilisation abusive de gaz lacrymogènes.
Erika Guevara, directrice du programme Amériques d’Amnesty International, a déclaré que lors de l’état d’urgence en octobre, la police, « a mené des attaques généralisées contre la population, utilisant une force inutile et excessive dans l’intention de nuire et de punir ceux qui continuent courageusement dans la rue en exerçant leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique. »
L’Institut national autonome des droits de l’homme (INDH) indique que, depuis le 18 octobre, 26 personnes sont mortes dans le cadre de manifestations et plus de 2.300 ont été blessées, dont plus de 1.400 par balle. Selon le Collège de médecine, 287 personnes souffrent de traumatismes oculaires graves. Le ministère public enregistre plus de 1.100 plaintes pour torture et traitements cruels, inhumains ou dégradants et plus de 70 crimes sexuels commis par des agents publics. Selon les chiffres de la police, quelque 1.300 fonctionnaires ont été blessés, dont 105 grièvement.
Lire aussi :
Chili : assassinat de la reporter-photographe Albertina Martinez Burgos