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Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Algérie : les autorités doivent cesser le harcèlement des militants du droit au travail
Article mis en ligne le 14 mars 2015

Le Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) et l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dénoncent les graves atteintes au droit à un procès équitable lors de la dernière audience contre neuf militants du Comité National pour la Défense des Droits de Chômeurs (CNDDC), qui s’est tenue le 11 mars 2015 à Laghouat (400 km au sud d’Alger).

Ce jour-là, une présence policière disproportionnée a été déployée empêchant le public et les témoins de la défense d’entrer dans la salle d’audience, ce qui constitue une violation des droits de la défense et du droit à un procès équitable. À l’extérieur du tribunal, une cinquantaine de manifestants pacifiques ont par ailleurs été arrêtés alors qu’ils exprimaient leur solidarité avec les neuf détenus. Tous ces manifestants été relâchés par la suite. Afin de protester contre ces entraves, le collectif des avocats de la défense a alors décidé de se retirer. L’audience en appel de M. Mohamed Rag a été reportée au 18 mars 2015 ; celle concernant les autres huit militants, MM. Khencha Belkacem, Brahimi Belelmi, Mazouzi Benallal, Azzouzi Boubakeur, Korini Belkacem, Bekouider Faouzi, Bensarkha Tahar et Djaballah Abdelkader, a été fixéeau 25 mars 2015.

Ces derniers, détenus depuis le 28 janvier 2015, ont été condamnés en première instance le 11 février à un an de prison ferme dont six mois avec sursis et à 5 000 dinars algériens d’amende chacun, pour « attroupement » (art. 97 du Code pénal), et pour avoir exercé une « pression sur les décisions des magistrats » (...)