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Amesys : le parquet ouvre une enquête pour complicité de torture
Article mis en ligne le 22 mai 2012

(...) La pression monte contre Amesys, la filiale de Bull accusée d’avoir fourni au régime du colonel Kadhafi des outils technologiques lui permettant d’espionner les communications électroniques des Libyens. Une information judiciaire a été ouverte lundi par le parquet de Paris à l’encontre d’Amesys, pour complicité d’actes de tortures.

(...) L’enquête a été ouverte suite à la plainte qu’avaient déposé en fin d’année dernière la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), avec constitution de partie civile. La filiale du groupe français Bull est accusée d’avoir fourni à la dictature les outils de surveillance des internautes libyens, qui lui ont permis de démasquer et de torturer des opposants au régime.

L’affaire avait été révélée pour la première fois par le Wall Street Journal en août 2011, lorsque le système Eagle vendu par Amesys avait été découvert en Lybie, après la chute de Kadhafi. (...)

L’affaire pourrait rejaillir sur Nicolas Sarkozy, dont les liens avec le régime de Mouammar Kadhafi sont l’objet de plusieurs investigations, aussi bien journalistiques que judiciaires. L’Etat français est en effet soupçonné d’avoir sciemment fermé les yeux sur l’exportation du système Eagle vers la Libye. (...)

Dans un documentaire diffusé sur France 2, cité par Owni, le directeur commercial d’Amesys Bruno Samtmann avait expliqué qu’Eagle avait été "imaginé pour chasser le pédophile, le terroriste, le narcotrafiquant", et qu’il avait été "détourné" de sa finalité par la Libye. Le contrat aurait été "signé avec le diable", mais "ce n’est pas moi qui l’ait signé", se défendait-il.

En mars dernier, Bull a annoncé qu’il avait "signé un accord d’exclusivité pour négocier la cession des activités de sa filiale Amesys relatives au logiciel Eagle".

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