
Le Medef et ses divers relais se sont trouvés un nouveau combat : la liberté du travail. On a droit à un beau florilège d’arguments, de l’évolution sociétale à la défense intégriste de la liberté individuelle de travailler comme on veut et quand on veut…
Tout cela ne constitue qu’une nouvelle tentative de démolition du Code du travail. Déjà de nombreux dispositifs permettent aux entreprises de déroger au droit du travail et de faire travailler leurs salariés la nuit ou le dimanche, et certaines « petites » entreprises comme Sephora, Castorama ou Leroy-Merlin instrumentalisent une minorité de leurs salariés pour réclamer la suppression de toute réglementation contraignante.
Pour défendre cette liberté on a vu à la télévision des salariés « volontaires » accuser les syndicats de casser le travail, avec des propos bien rôdés qui ne sont sans rappeler ceux de l’UMP et du Medef. On a aussi découvert un collectif, « Les bricoleurs du dimanche » qui est en réalité un groupuscule financé et encadré par Castorama et Leroy-Merlin.
Sur internet une déferlante de commentaires sur chaque article concernant le travail du dimanche mettent en doute leur provenance, d’autant que là aussi nous retrouvons les mêmes arguments de « liberté », et les attaques tout azimut sur ceux qui osent s’opposer à cette grande « avancée sociale ». La liberté, c’est en son nom que Tatcher et Reagan ont commencé à détruire les acquis sociaux dans leur pays, et que les capitalistes continuent de le faire aujourd’hui.
C’est en prônant la liberté, que l’on asservit les peuples. (...)