
Bien avant la Cop 21, l’Aquitaine avait un temps d’avance concernant la prise en compte du changement climatique, avec la mobilisation dès 2011, d’un réseau de 15 scientifiques chargés d’analyser les impacts du changement climatique sur son territoire. Une avance concrétisée par la publication du rapport « Prévoir pour agir : Les impacts du changement climatique en Aquitaine » en 2013, et confirmée depuis, par la décision de pérenniser ce comité scientifique présidé par le climatologue du GIEC Hervé Le Treut. A l’occasion de la fusion des Régions Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin, la démarche s’apprête à prendre une nouvelle ampleur, avec l’élargissement géographique et disciplinaire du comité scientifique, réuni tout exprès ce 22 janvier au Conseil régional.
Désormais le comité scientifique régional sur le changement climatique porte un nom. Il s’appelle AcclimaTerra, et s’élargit au territoire de l’ensemble de la Grande région. Il est donc désormais composé de 21 chercheurs issus des anciens territoires aquitain, picto-charentais et limousin, chacun couvrant des domaines de compétences variées, de la biodiversté, à la qualité de l’eau, en passant par la forêt, le littoral, l’urbanisme, le besoin en énergie ou encore la sociologie, la politologie, la santé, etc. Une diversité de compétences complémentaires qui permet « de faire des choix et de comprendre les contraintes liés au changements climatiques sous un angle pluridisciplinaire. Il peut par exemple exister des problème sociaux liés au changement climatique. », explique Hervé Le Treut.
En outre, l’élargissement de la palette des compétences, mais aussi du périmètre géographique va permettre au comité AcclimaTerra d’aborder « des éléments nouveaux pas ou peu pris en compte dans le premier rapport. C’est par exemple le cas des îles, très nombreuses en Poitou-Charentes, les zones humides, les zones de moyenne montagne, etc... » ajoute le climatologue. (...)