
Un an après, rien n’a changé. Heures supplémentaires non-payées, conditions minimales de sécurité non respectées, impossibilité de monter des syndicats... dans les ateliers asiatiques de Foxconn, sous-traitant taïwanais du géant états-unien Apple, le droit du travail est aux abonnés absent.
Suite à la médiatisation des conditions de travail déplorables, rendues visibles notamment par le suicide de nombreux ouvriers chinois, Apple s’était engagée à améliorer le sort des ouvriers travaillant sur les chaînes de fabrication de l’iPhone et de l’iPad. A partir du mois de juillet 2013, tout devait rentrer dans l’ordre.
Il semble que le non-respect des droits et de la dignité des travailleurs se poursuive sur les chaînes d’approvisionnement. Les salariés des usines chinoises qui fournissent Apple continuent de faire des heures supplémentaires non payées et aucun salaire minimum n’a été mis en place, selon une enquête réalisée par la Fair Labor association, une ONG américaine luttant pour l’amélioration des conditions de travail. L’enquête couvre 3 usines du sous-traitant, soit 178 000 salariés, sur le million qui besogne pour assembler smartphones et tablettes (...)
Le think tank américain Economic Policy Institute, qui suit notamment le respect des conditions de travail des salariés des entreprises états-uniennes, rappelle qu’entre mars 2012, date des premiers avertissements de la Fair Labor association sur le quotidien des salariés de Foxconn, et juillet 2013, les profits de Apple ont atteint 35 millions d’euros.