Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
les nouvelles news
Au Mexique, fin du voyage pour les enfants migrants
Article mis en ligne le 4 octobre 2012
dernière modification le 2 octobre 2012

Fuyant souvent les violences, domestiques ou de gangs, des milliers d’enfants du Salvador, du Honduras ou du Guatemala restent bloqués à la porte du rêve américain.

Pour de nombreux enfants sans papiers d’Amérique Centrale rêvant de rejoindre les États-Unis, le Mexique marque la fin du voyage. « Les enfants ont toujours migré, et ils ont toujours été les plus vulnérables », souligne Caroline Rivera, du Centre de Recherches et de Hautes Études en Anthropologie Sociale (CIESAS) à Mexico.

Depuis que le flux des migrants d’Amérique centrale vers les États-Unis s’est intensifié dans les années 80, en raison des guerres civiles qui déchiraient la région, le problème des ruptures familiales n’a fait que s’intensifier. Selon une estimation du ministère US de l’Intérieur, 11,5% des migrants latino-américains sans papiers aux États-Unis viennent du Guatemala, du Honduras ou du Salvador. Les parents partent en quête d’un meilleur avenir et laissent leurs enfants à la charge des grands-parents ou d’autres membres de la famille.

Fuir les violences

C’est alors le besoin de retrouver leurs parents qui pousse les enfants et adolescents à migrer à leur tour. Ce sont aussi des raisons économiques... et d’autres motifs, comme les violences domestiques. Caroline Rivera a travaillé sur le terrain à Mazatán, dans la province pauvre mexicaine du Chiapas. Elle y a rencontré des filles qui avaient été battues ou violées par par leur beau-père ou par un autre membre de la famille. C’est ce qui les a incitées à partir, sans papiers, pour les États-Unis. La chercheuse a également rencontré des jeunes du Salvador et du Honduras qui, après avoir révélé leur homosexualité, ont été chassés du domicile familial.

« La violence intra-familiale est une question récurrente », souligne Caroline Rivera. Entre janvier et juin, 1 028 plaintes pour ce type de violence ont été déposées au Salvador. Plus de deux fois le nombre enregistré durant toute l’année précédente, selon la police. (...)