Pour rencontrer Aung San Suu Kyi sur une péniche sur la Seine, il y avait le fils de Mikhaïl Khodorkovski, l’ex-oligarque russe emprisonné, la fille de Ioulia Tymochenko, l’ex-premier ministre ukrainien emprisonnée, des militants des droits de l’homme du monde entier, et une émotion palpable.
Au milieu des hommages officiels et convenus, Aung San Suu Kyi a tenu à rencontrer ceux qui ne l’ont jamais oubliée et aux yeux desquels elle incarne un combat gagné : les militants des droits de l’homme.
L’opposante birmane a été accueillie par Souhayr Belhassen, tunisienne, présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme, qui, la voix chargée d’émotion, lui a dit tout ce que peut représenter la présence à Paris de cette femme libre, que beaucoup dans la salle ont défendue sans être certains que leur action servait réellement à quelque chose. (...)
Dans un coin de la péniche, on pouvait voir aussi un jeune homme et une jeune femme qui avaient visiblement beaucoup à se dire : le fils de Mikhaïl Khodorkovski et la fille de Ioulia Tymochenko, réunis par une formidable combattante pacifique venue d’Asie