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Rue 89
Australie : quand WikiLeaks veut devenir parti et Assange sénateur
Article mis en ligne le 7 septembre 2013
dernière modification le 6 septembre 2013

Le Sénat australien doit-il trembler ? Julian Assange peut-il faire sa valise et se préparer à quitter l’ambassade d’Equateur à Londres ?

Les élections australiennes ont lieu ce samedi. Et le cofondateur de WikiLeaks espère bien venir perturber la bataille attendue entre travaillistes et conservateurs en se faisant élire sénateur. Voici quelques mois qu’il fait campagne via Skype avec son parti nouvellement créé, le WikiLeaks Party.

Les esprits chagrins diront que c’est là une manière d’empêcher définitivement toute extradition vers la Suède où il doit être interrogé dans le cadre d’une affaire de viol et d’agression sexuelle. Bien que rien ne garantit qu’il serait autorisé à rejoindre l’Australie, son aura de sénateur pourrait freiner d’autres poursuites judiciaires. Mais si Assange reconnaît que son élection le protégerait en partie de l’ire des Etats-Unis, il préfère mettre en avant un autre argument :

« Mon plan est d’envoyer au Sénat une troupe de journalistes d’investigation de haute volée et d’y faire ce que nous avons fait avec WikiLeaks : mettre les banques et les gouvernements devant leurs responsabilités. »

Pas sûr toutefois que son rêve se réalise. Car ces élections ont surtout été l’occasion de tester l’assise politique d’une organisation rétive aux formules étatiques. Et, comme ce fut le cas pour des partis similaires, les ratés se sont multipliés.

Retour en quatre étapes sur une campagne un peu particulière. (...)

Tout au long de l’incubation, les journalistes australiens défilent à Londres. Au cours de l’une de ces rencontres, Julian Assange décrit ce qu’il a en tête :

« Le parti combinera une petite direction centralisée avec un maximum de soutiens et de participation au niveau local. En utilisant des structures participatives, sur le modèle de Wikipedia, nous nous passerons d’apparatchiks. Le parti sera incorruptible et unifié idéologiquement. »

Le rassemblement de 500 membres fondateurs permet de déposer les statuts du mouvement. Bientôt, le parti revendique 1 300 adhérents. Julian Assange se porte alors candidat au Sénat, dans l’Etat de Victoria. C’est là où se trouve Melbourne, la ville où il a grandi. C’est aussi le début de la prise de tête. (...)