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Futura Sciences
Avec Aéromate, l’agriculture urbaine devient réalité… sur les toits de Paris
Article mis en ligne le 4 mai 2017
dernière modification le 2 mai 2017

À Paris, la start-up Aéromate a commencé à cultiver des plantes aromatiques sur un toit. Les deux jeunes cofondateurs, issus de l’école Sup’Biotech, utilisent l’hydroponie, une culture sans terre où les racines baignent dans une eau enrichie en nutriments, et qui n’impose aucun pesticide. Avant de se lancer, des relevés ont vérifié l’absence de polluants.

Avec le concours Pariculteurs, entre murs, toits, terrasses et pleine terre, la Ville de Paris proposait 47 sites pour des projets de culture urbaine, destinés à la végétalisation ou la production agricole, avec un objectif d’une centaine d’hectares en 2020. Résultat en novembre 2016 : une start-up pas encore créée, Aéromate, récolte trois toits. Pourtant, les deux entrepreneurs, issus de l’école Sup’Biotech, débutent : Louise Douillet est de la promo 2014 et Michel Desportes de celle de 2015. « Notre projet était bon ! » explique aujourd’hui la cofondatrice.

Des essais avaient en effet déjà été menés « sur les 20 mètres carrés de la terrasse au-dessus d’un café-restaurant du onzième arrondissement ». La technique était à finaliser mais connue : c’est l’hydroponie, une culture dans l’eau, sans terre. (...)

Aéromate, créée finalement en janvier 2017, prévoit de commercialiser des bottes d’herbes aromatiques et des micropousses d’aromates qui se consomment à ce stade. Côté polluants, les mesures n’en trouvent aucune trace dans les plantes, qui n’absorbent que l’eau dans laquelle baignent leurs racines. (...)

Un marché très local pour l’agriculture urbaine
Une centaine de variétés sont à l’étude. Persil, romarin « et des aromates peu courants » viennent s’ajouter au catalogue qui sera produit sur les 1.200 mètres carrés des trois toits parisiens. La production, déjà commencée sur l’un d’eux, est écoulée en local, d’abord dans l’immeuble lui-même et les rues du voisinage. « La production d’un toit peut servir une clientèle d’une centaine de personnes ».
Avec deux personnes embauchées (un spécialiste de l’agroalimentaire et un ingénieur agronome), le projet d’Aéromate est maintenant une réalité.