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Belgique. Pas de nouvelle d’un homme violemment frappé par des gardiens du centre fermé 127 bis
#CRA
Article mis en ligne le 11 janvier 2023
dernière modification le 10 janvier 2023

Ce 4 janvier 2023, nous avons reçu des appels de plusieurs personnes détenues concernant des violences inquiétantes(je supprimerais, une violence c’est tjs inquiétant non ? ) perpétrées par des gardiens du centre fermé 127bis, près de l’aéroport à Zaventem, dans la commune de Steenokkerzeel. 

Selon un premier témoin, la scène se déroule non loin du service médical du centre. Un détenu demande avec insistance à parler à sa famille. Le ton monte et plusieurs gardiens lui sautent dessus et le frappent violemment. 

Des personnes détenues souhaitant témoigner de ce qui s’est passé, nous font part de ce qui suit : “Un homme a été agressé violemment par 6 gardiens parce qu’il insistait pour pouvoir prévenir sa famille”. “Ils ont essayé de l’étrangler” ; “Ses dernières paroles étaient ‘au secours’ puis il a perdu connaissance”.

Depuis leur chambre, d’autres témoins détenus observent alors comme ils peuvent les conséquences de ce passage à tabac.L’un d’entre eux nous dit avoir pensé qu’il était mort ; “Il était tout bleu et inconscient”. Ils ont vu plusieurs ambulances arriver, dont une spécifiquement équipée de matériels de réanimation, ainsi que trois voitures de police. “Les ambulanciers couraient avec des bonbonnes d’oxygène. C’était la panique totale”. Une ambulance l’a finalement amené, sans doute vers un hôpital.Un autre détenu témoin de l’incident qui protestait a aussi été maltraité et amené à l’hôpital.

Le 8 janvier 2023, nous restons sans nouvelle du premier homme violenté et amené dans l’ambulance à la suite des coups et de la violence subie par les gardiens. Selon nos informations, les co-détenus qui ont demandé de ses nouvelles n’en ont obtenu aucune.
Le second homme amené à l’hôpital a réussi à s’évader, profitant du chaos. Bon vent à lui !

Depuis lors, nous rencontrons beaucoup de difficultés à obtenir plus d’informations au travers des contacts que nous avons avec certains détenus du centre. Les téléphone des témoins directs qui nous avaient prévenu sont coupés : l’un d’eux nous avait dit ” J’irai sons doute au cachot suite à mon appel mais je m’en fous. Il faut que vous sachiez “ (...)