
Promulguée fête des amoureux, la Saint Valentin est généralement l’occasion d’offrir des présents dont certains sont incontournables, à l’instar des fleurs et des bijoux. Mais cette pratique a des implications bien moins romantiques que l’image qu’elle véhicule. Cadeaux par excellence, les bijoux en or en sont une bonne illustration au regard des impacts sociaux, sanitaires et environnementaux causés en amont. La forte demande a, en effet, favorisé le développement de l’orpaillage illégal et tous les méfaits qu’il implique. Pour extraire ce précieux métal, les orpailleurs clandestins recourent ainsi au mercure, pourtant interdit depuis 2006. Ils utilisent pas moins de 1,3 kg de mercure pour extraire un kilo d’or. Cette substance hautement toxique s’accumule alors dans les cours d’eau, contaminant l’ensemble de la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme.
La pollution persistante que ces procédés génèrent n’est pas le seul dommage porté à l’environnement. En Guyane notamment, l’exploitation aurifère illégale menace la forêt, dont un seul hectare abrite à lui seul plus d’espèces de plantes que l’ensemble de l’Europe continentale. (...)
Si ces pratiques connaissent un tel essor, c’est qu’elles rencontrent peu de freins. En avril 2011, une enquête menée par le WWF France auprès de 200 professionnels de la filière bijouterie-joaillerie française (affineurs, fabricants, distributeurs), révélait l’ignorance entretenue autour de la provenance de l’or (...)
de bonnes intentions ne font pas toujours d’honorables cadeaux. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. (...)