
Du logement aux transports en passant par la cafétéria, Bordeaux est la villes où le coût de la vie a le plus augmenté pour les étudiants, pointe le dernier baromètre du syndicat UNEF.
Comme chaque année, l’UNEF publie son enquête sur le coût de la vie étudiante, dressant une comparaison entre les principales villes universitaires. Si le tableau général n’est pas brillant – le coût de la vie a augmenté de 2,83 % depuis 2018, soit deux fois plus que l’inflation -, il est particulièrement alarmant pour Bordeaux.
C’est en effet la ville qui enregistre la plus forte hausse sur le premier poste de dépenses des étudiants : le prix des logements (petites surfaces dans le parc privé) a grimpé de 11,07%, soit deux fois plus qu’à Paris (+5,8%) et quatre fois plus qu’en province. (...)
(...) Quant au prix d’un repas dans les cafétérias bordelaises du CROUS, il explose : +36,20% ! (...)
Le syndicat déplore que 13 CROUS proposent des formules plus chère en moyenne qu’un ticket de RU, « pour des repas en cafétérias qui sont souvent moins nourrissant et moins équilibrés ».
Tampons
A l’approche des municipales, des politiques ont commencé à réagir, parmi lesquels l’élu bordelais d’opposition Vincent Feltesse :
« Des solutions existent, comme l’encadrement des loyers que j’ai récemment proposé en conseil municipal et qui a été rejeté par Nicolas Florian, une meilleure régulation des logements Airbnb (60% des annonces ne correspondent pas à la législation)…. Et pour les prix des transports en commun, les hausses sont systématiques alors que les tarifs étaient gelés lorsque je présidais la métropole. »
Globalement, l’UNEF réclame notamment une revalorisation de 20% des bourses, une augmentation du budget des CROUS pour créer davantage de logements, ou encore l’accès à des protections périodiques gratuites sur l’ensemble des sites d’enseignement supérieur et dans les locaux des CROUS. Car le syndicat a en effet calculé que le surcoût de la vie pour les femmes était de 529,32€ par an, à cause notamment des protections hygiéniques.