
La semaine dernière, le gouvernement brésilien a lancé un nouvel assaut contre les droits des peuples autochtones, dans le but d’affaiblir la procédure de démarcation de leurs territoires. Cette initiative intervient dans un contexte où les formalités de reconnaissance des terres indigènes sont déjà extrêmement lentes et les institutions compétentes manquent de moyens.
Ainsi, la décision concernant la délimitation officielle du territoire des Mundurukus, qui devait être rendue en novembre dernier, se fait encore attendre. Le gouvernement va-t-il céder aux lobbies qui rêvent de transformer le cœur de l’Amazonie en zone industrielle ?
Le pire évité in-extremis… (...)
… Mais la menace reste vivace
Face au tollé créé par ce projet, le gouvernement brésilien fait machine arrière au dernier moment et renonce à ce décret. Mais il établit toutefois un groupe de travail qui sera chargé de revoir la procédure de reconnaissance des droits des indigènes, ouvrant la porte à une nouvelle offensive contre ces peuples. Ce groupe inclurait en effet des lobbies industriels, alors que le processus ne relevait jusqu’ici que de la Fondation nationale de l’Indien (FUNAI), l’organisme chargé de délimiter les territoires des peuples autochtones.
Le budget de la FUNAI a été amputé de 23 % en 2016, par rapport à 2015. Privée de moyens financier, cet organisme manque également cruellement de personnel (...)
Vous avez été plus de 1,3 million à soutenir les Mundurukus contre le barrage de Tapajós. Ensemble, restons vigilants et mobilisés pour la défense de leurs droits et la préservation des forêts. (...)