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CDI cassé, licenciements facilités, droits syndicaux rognés : des avocats expliquent les projets du gouvernement
Article mis en ligne le 15 juillet 2017

Des accords d’entreprise qui auront quasiment force de loi, un démantèlement du CDI, la limitation des moyens des instances représentatives du personnel... Les projets d’ordonnance de réforme du code du travail, en cours de préparation, feraient presque passer la loi El-Khomri pour une réforme anecdotique. Pour décrypter ces mesures, le Syndicat des avocats de France publie une série de vidéos. Objectif : donner aux militants comme à tous les citoyens des arguments juridiques sur les conséquences des ordonnances, et les aider à répondre aux éléments de langage du gouvernement

Ce 28 juin, le projet de loi d’habilitation devant autoriser le gouvernement à prendre des « mesures pour la rénovation sociale » sera présenté en conseil des ministres. Transmis depuis le 14 juin au Conseil d’État, il a été passé au peigne fin par le syndicat des avocats de France (SAF) : « Six pages, neuf articles, donnant plus de détails sur le programme de campagne d’Emmanuel Macron, et y ajoutant encore de mauvaises surprises, au détriment des salariés et des représentants du personnel. »

La fin du CDI ?

Jusqu’à présent, le CDI restait la norme légale, et le recours aux CDD dans une entreprise était assez précisément encadré par la loi. Mais les projets d’ordonnance pourraient donner la possibilité aux employeurs, par simple accord d’entreprise, de remettre en question toutes ces règles : motifs de recours aux CDD définis entreprise par entreprise, durée maximale des contrats et délai de carence entre deux contrats assouplis... Dans les faits, le CDI pourrait bien connaitre ses dernières heures, et le CDD se généraliser.

Licenciement économique facilité dans les filiales des groupes internationaux

Non content de casser le CDI, le gouvernement pourrait également faciliter encore un peu plus les licenciements. Retirée du projet de loi El-Khomri, en 2016, la réduction du périmètre d’appréciation du motif économique dans les groupes internationaux pourrait faire son retour, afin de faciliter les licenciements dans les filiales situées en France. Cela, y compris lorsque les « maisons mères » réalisent des bénéfices confortables…
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