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Le Collectif Unitaire National de soutien à Mumia Abu-Jamal,
COME BACK SUR UNE RENCONTRE PAS COMME LES AUTRES ... Jacky Hortaut « J’ai serré Mumia contre moi »
Article mis en ligne le 11 mai 2012

Jacky Hortaut et Claude Guillaumaud-Pujol ont rendu visite à Mumia Abu-Jamal le 23 avril dernier. Vous trouverez en pièce jointe le récit de cette rencontre et de la manifestation qui s’est déroulée le lendemain (24 avril) dans les rues de Washington avec la participation d’une importante délégation française.

Le quartier de sécurité maximale de la prison de Greene paraît si loin désormais. Et pourtant, il n’y a pas si longtemps encore, Mumia Abu-Jamal croupissait dans le couloir de la mort de cet établissement pénitencier de Pennsylvanie. Le journaliste, injustement condamné à la peine capitale en 1982 au terme d’un procès bâclé, truqué, a quitté, en décembre 2011, cet «  enfer  », comme il le qualifiait. Fini l’isolement inhumain. Fini les visites menottées derrière une vitre en plastique. «  Pour la première fois, j’ai pu le serrer dans mes bras !  » s’enthousiasme Jacky Hortaut. Cet animateur du collectif unitaire des soutiens français au prisonnier a pu rencontrer, lundi, pendant plus de deux heures, l’ancien condamné à mort, en compagnie de l’américaniste Claude Guillaumaud-Pujol. «  C’était extraordinaire  », témoigne-t-il bouleversé, lors d’un entretien téléphonique avec l’Humanité. (...)

«  Nous avons vu un homme plein de vie et extrêmement digne, dit-il. Notre discussion a porté sur les changements survenus depuis qu’il a quitté le couloir de la mort.  »

Mumia Abu-Jamal résume ce bouleversement : «  Tout, absolument tout a changé  » depuis que le procureur Seth Williams a annoncé, le 7 décembre 2011, qu’il renonçait à saisir la justice de Pennsylvanie, mettant ainsi un terme à trente ans d’acharnement judiciaire. (...)

Il vit le désagrément des cinq comptages quotidiens des détenus, mais aussi la félicité des sorties dans la cour de la prison. Lui qui a été privé si longtemps de la lumière du jour. «  Il a fallu qu’il réapprenne à marcher après tant d’années de sédentarisation, rappelle Jacky Hortaut. C’est presque un exploit pour lui que de pouvoir se déplacer.  » Mais, «  le changement majeur est le contact avec les autres prisonniers  ». «  Cette socialisation, c’est-à-dire les rencontres physiques, lui a permis de retrouver une certaine normalité. Ses codétenus lui donnent une force de vie  », insiste Jacky Hortaut. Il raconte que «  Mumia est arrivé en vedette  ». «  Tout le monde le connaît dans la prison. Il nous a dit que l’administration avait d’ailleurs demandé aux prisonniers de ne pas trop le harceler car ils veulent tous le voir, lui parler, le toucher.  »
(...)

à l’occasion de son 58e anniversaire, ses soutiens américains et internationaux se sont retrouvés à Washington, devant le ministère de la Justice, afin que les «  autorités centrales, garantes de la constitution et des lois fédérales, reconnaissent le déni de justice  » dont est il est victime. Ces autorités ont le pouvoir de débloquer une procédure judiciaire dans l’impasse et qui condamne le journaliste à la prison à vie. «  Cette affaire n’a que trop duré, soutient Jacky Hortaut. Mumia Abu-Jamal est innocent. Il doit retrouver le chemin de la liberté.  »
(...)

«  Une seule justice pour Mumia : sa libération.  » C’est sous ce mot d’ordre qu’ont eu lieu plusieurs manifestations à Berlin, Bruxelles, Mexico, Montréal. Hier (24 mai) , à l’occasion du 58e anniversaire de Mumia Abu-Jamal, des milliers de personnes, dont une délégation française, se sont retrouvées devant le ministère de la Justice dans la capitale des États-Unis. Ce soir, un sit-in a lieu à Paris, à 18 h 30, place de la Concorde, en présence de Jacky Hortaut, qui rendra compte de la manifestation de Washington et de sa rencontre avec Mumia. La délégation française était composée, entre autres, de Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris, Mgr Jacques Gaillot, évêque de Partenia, Bernadette Hetier, du Mrap.

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