
« Ça va faire bientôt dix ans que je travaille dans cette station Total, depuis 2013. Dix ans ans que je touche le Smic, 1313€ en net. »
On a appelé Mélissa sur son lieu de travail, en Normandie. Derrière elle, sur l’écran Zoom, les rayons de Ricard et de Whisky. (1/9)
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) October 15, 2022
"Avec nos trois enfants, depuis un an, on ne s'en sort plus." Son mari aussi travaille, gagne sa vie. A eux deux, ils ont un peu plus de 3000€. "Avant on vivait, maintenant on survit. On travaille pour payer le crédit, les factures." (3/9)
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) October 15, 2022
Pour elle les départs en vacances, c'est terminé. Mais Mélissa se prive aussi sur la nourriture. "Pour le petit déjeuner c'est un verre de lait et un morceau de pain. Fini le bol de céréales."
La viande ? "Le petit poulet est passé de 5 à 9€ ! On achète juste des lardons."
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) October 15, 2022
Pas de prime Macron pour Mélissa et ses collègues. Pas de prime Covid non plus. "On travaillait sept jours sur sept. Total a versé 1000€, mais pour nous rien. Total a envoyé des cartes cadeaux pour les hôpitaux, mais nous rien." La raison ?... (7/9)
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) October 15, 2022
La grève chez les raffineurs ?
"C'est juste. Il en faudrait pour tout le monde. Même si ça viendra jamais jusque chez nous. Nous on est le maillon en bas de la chaîne. Pas de 13e mois, pas de CE. Ca me fait rire quand je les entends raconter qu'on a eu des primes..." (9/9)
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) October 15, 2022