
Oroville (Etats-Unis) (AFP) - Les autorités américaines sont lancées en Californie dans une course contre la montre pour tenter de réparer, avant l’arrivée des prochaines pluies, le plus haut barrage des Etats-Unis.
Près de 200.000 personnes restaient lundi sous ordre d’évacuation sans savoir quand elles pourraient réintégrer leurs domiciles.
e réservoir du barrage d’Oroville, situé à 120 km au nord de Sacramento, la capitale de la Californie, est plein à ras bord après des semaines de fortes pluies.
Si le niveau du Lac d’Oroville a baissé ces dernières heures, faisant diminuer les risques immédiats d’inondations "catastrophiques" évoqués par les autorités, ces dernières s’inquiétaient des fortes pluies annoncées à partir de jeudi.
Elles "ne vont pas donner (aux autorités) le répit dont elles ont besoin" pour réparer les problèmes des déversoirs du barrage, s’est inquiété Alan Hayes, porte-parole de l’autorité fédérale de l’atmosphère et de l’océan (NOAA), interrogé par l’AFP.
– Tempête prévue - (...)
Jerry Brown, gouverneur de Californie, à l’ouest des Etats-Unis, a décrété dimanche l’état d’urgence afin de pouvoir mobiliser toutes les ressources gouvernementales de l’Etat, et le Pentagone a prévenu que des militaires pourraient être déployés si besoin.
"Nous sommes prêts à déployer (...) l’armée fédérale, vite si besoin", et 23.000 militaires de la garde nationale en Californie sont en alerte, a déclaré un porte-parole du Pentagone. (...)
Plusieurs médias américains soulignent que trois associations de défense de l’environnement, The Friends of the River, the Sierra Club et le South Yuba Citizen League, avaient déposé une motion fédérale il y a douze ans affirmant que le barrage d’Oroville, en service depuis 1968, n’était pas aux normes de sécurité.
Ron Stork, de Friends of the River, a déclaré à CNN que son organisation a "pressé les autorités fédérales et californiennes de renforcer les déversoirs" en les bétonnant : "notre argument était que sans un déversoir adéquat, la colline" où il se trouve "risque de s’éroder et d’entraîner des inondations catastrophiques".
Le DWR n’a pas répondu aux demandes de commentaires de l’AFP.