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Jean-Marie Harribey /Alternatives Economiques
Camouflages et oublis sur les retraites (COR)
Article mis en ligne le 16 mai 2010
dernière modification le 14 mai 2010

Le COR est intarissable. Il vient de rendre le 11 mai 2010 une nouvelle copie pour estimer les répercussions d’un recul de l’âge de la retraite et/ou d’un allongement de la durée de cotisation. Une fois encore, la lecture qu’on peut faire des résultats est double : ou bien la catastrophe à venir est pire que ce qui était annoncé précédemment, ou bien rien de nouveau sous le ciel sombre des retraites.

le silence le plus complet est fait sur la possibilité d’augmenter les cotisations. L’entourloupe est telle que le président de la République s’est cru obligé de promettre que « la réforme serait juste » et qu’ « une taxation des revenus du capital » serait instaurée.

...on peut récupérer :

 600 millions d’euros du bouclier fiscal : une broutille ;

 24 milliards de réductions fiscales pendant la décennie écoulée au titre de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur la fortune et des droits de succession : plus des deux tiers du déficit de tous les régimes de retraite en 2010 ;

  70 milliards de niches fiscales : plus de deux fois le montant du déficit retraites 2010.

Si on affectait ces sommes au budget de l’État et non à celui des retraites, ce sont les deux tiers du déficit public de 2010 qui seraient couverts, donc près de 100 milliards non empruntés sur les marchés, à 3,5 % d’intérêt cela donnerait 3,5 milliards d’économisés en plus. De quoi ramener le déficit courant de 8,5 à 3 %.

Enfin, la possibilité d’instaurer un taux marginal d’imposition dans la dernière tranche de revenu égal à 90 ou 100 % ne peut plus être exclue si l’on veut rendre crédible la proposition d’un revenu maximum socialement acceptable.

2. Sur le plan des cotisations, entre 20 et 30 milliards d’exonérations sont accordés aux entreprises, au nom de la baisse du coût du travail pour favoriser l’emploi, avec un effet quasi-nul sur celui-ci....

3. Un troisième niveau doit être distingué : c’est celui de la taxation des transactions financières,...’objectif d’une taxe sur les mouvements de capitaux ne peut être de financer la protection sociale ; il est de freiner la circulation des capitaux et la spéculation qui lui est intrinsèquement attachée.