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Ces grandes questions que nous posent les enfants (et comment y répondre)
Article mis en ligne le 31 août 2020
dernière modification le 29 août 2020

« Pourquoi on meurt ? » « Est-ce que c’est toujours grave de se tromper ? » « Peut-on être triste et heureux à la fois ? » Les enfants posent souvent des questions de ce genre, auxquelles il est difficile, voire impossible, d’apporter une réponse évidente. Lorsqu’ils soulèvent ces interrogations embarrassantes, les adultes ont tendance à recourir à des explications qui ferment la discussion, au moins temporairement.

Être à l’écoute

En tant que philosophe et éducatrice, j’écoute depuis vingt-cinq ans des enfants et je discute avec eux des grandes questions philosophiques qui les tracassent. J’encourage tous les jeunes à réfléchir par eux-mêmes aux problèmes qui les concernent, car il est important pour eux d’apprendre à analyser et à comprendre leurs propres expériences.

Pour la plupart, les tout-petits posent leurs premières grandes questions dès qu’ils commencent à parler et continuent d’y penser tout au long de l’enfance.

Débordants de curiosité pour des choses que la plupart des adultes considèrent comme allant de soi, les enfants du monde entier ont l’esprit très ouvert sur les mystères qui entourent la vie humaine. Les travaux de recherche montrent cependant qu’en grandissant, ils posent de moins en moins de questions.

Les enfants me disent souvent que lorsqu’ils sont éveillés la nuit, ils se demandent si Dieu existe, pourquoi le monde a ces couleurs-là et pas d’autres, ce que c’est que le temps et si les rêves sont réels. Ce ne sont pas des questions auxquelles on trouvera une réponse en faisant une recherche sur Google ou en envoyant une requête à Siri ou Alexa. Ce sont des interrogations qui traversent les époques et que tout le monde peut rencontrer à différentes étapes de sa vie.

Parfois, les questions sont même plus importantes que les réponses.
S’interroger à haute voix

La pandémie a conduit plus d’enfants à s’interroger sur des sujets comme la solitude, l’isolement, l’ennui, la maladie et la mort. Quand les écoles primaires de Seattle où j’interviens ont fermé, j’ai poursuivi ces ateliers de philosophie en ligne avec de petits groupes.

Lors d’une récente conversation avec six enfants de 9 ans, nous avons abordé le sujet des difficultés de la vie pendant la pandémie et discuté de la façon dont le fait d’être privé de certaines choses nous aidait à les apprécier autrement. (...)