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Cinq Prix Nobel de la Paix exigent que l’ONU paie sa dette à Haïti
Article mis en ligne le 24 avril 2017

À la veille de la décision du Conseil de Sécurité pour fermer la MINUSTAH, la mission très critiquée qui est restée en Haïti depuis 2004, cinq lauréats du Prix Nobel de la Paix appellent à l’ONU pour assurer les réparations et la fin de l’impunité pour les violations massives des droits de l’homme.

Adolfo Pérez Esquivel, Jody Williams, Rigoberta Menchú Tum, Shirin Ebadi, et Betty Williams ont écrit au Secrétaire général Antònio Guterres pour exprimer leur « profonde préoccupation face à l’absence totale de la justice et une réponse réparatrice intégrale aux victimes directes du bilan catastrophique de la MINUSTAH... ».

« Ce sont des milliers de femmes, d’enfants et de jeune filles qui ont été violées ou sexuellement exploités, beaucoup d’entre eux abandonnés avec les enfants », ont-ils rappelé dans leur lettre. À leur tour, ils soulignent qu’un rapport récent de l’ONU lui-même admet que « le nombre de personnes tuées suite à l’introduction du choléra par les troupes de la MINUSTAH, est probablement trois fois plus élevé que le chiffre officiel de 9483, jusqu’en Janvier 2017 ». « Il est urgent et indispensable que l’ONU solde cette dette avec le peuple d’Haïti - exigent les Prix Nobel - en particulier dans un contexte d’aggravation de la crise systémique dans le pays ...et l’échec évident de la MINUSTAH, à la lumière des objectifs fixés par le Conseil de Sécurité ». (...)

« Haïti a besoin d’une coopération, et non d’une tutelle ni moins d’une occupation », concluent les prix Nobel. « Le peuple haïtien ont droit au respect et le soutien ... dans leur lutte pour assurer sa souveraineté, l’autodétermination et le respect de tous leurs droits, en incluant le contrôle sur les biens communs qui font sa survie et son bon vivre ». De plus en jeu est la crédibilité de l’ONU (...)