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Claire Nouvian : « Le RIP est le seul outil de démocratie directe dont on dispose ». Il faut appuyer au maximum le projet de référendum sur ADP.
Article mis en ligne le 7 juillet 2019

Avec l’insoumis François Ruffin, Claire Nouvian, cofondatrice de Place publique – désormais allié au Parti socialiste –, a publié le 11 juin dans Le Monde une tribune appelant la gauche et les citoyens à multiplier les pétitions en faveur du référendum sur la privatisation d’ADP. Trois semaines plus tard, elle dresse avec nous un point d’étape.

Vous appeliez à une « épidémie de pétitions », où en est-on ?

Claire Nouvian : L’épidémie a bien eu lieu, mais ça ne s’est pas retranscrit dans les signatures puisque le gouvernement rend volontairement les choses impossibles. Le site Internet où l’on peut signer est tout sauf intuitif. Notre appel transpartisan et la mobilisation auraient dû se transformer en raz-de-marée, mais, en montant un site, onéreux de surcroît, sur les standards des années 1980, le gouvernement l’a empêché. Il a commis un déni de démocratie.

Emmanuel Macron et son gouvernement affichent ici leur volonté de ne pas jouer le jeu et de ne pas laisser les Français s’exprimer sur la privatisation d’ADP, pas plus que sur l’ensemble des politiques qu’ils ont mis en place depuis le début du quinquennat. Ce référendum d’initiative partagée (RIP) devrait être payé par l’État, qui devrait en faire la promotion, distribuer à tous les Français une feuille de route, informer les citoyens sur la marche à suivre. C’est le seul outil de démocratie directe dont on dispose ! (...)

Pour nous, à gauche, l’enjeu est multifactoriel. Par principe, nous devrions être en train de renationaliser les grands services publics, certainement pas de les privatiser. (...)